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« Si nous parvenons à mettre en place les mesures proposées, nous disposerons d’un milliard d’euros très rapidement pour soutenir les entreprises. »
Océan Indien

Didier Robert, Président de la Région Réunion : « Il faut sauver les entreprises et mettre en oeuvre un nouveau modèle économique »

Éviter une hécatombe parmi les entreprises réunionnaises, c’est l’objectif du plan d’urgence mis en place par la Région Réunion dans le cadre de la crise de la Covid-19. Au-delà de cette opération de sauvetage, Didier Robert propose des mesures fortes de l’État, accompagné par la Région, pour relancer l’activité et l’emploi. L’objectif est aussi d’accélérer la mise en place d’un nouveau modèle économique.

« Si nous parvenons à mettre en place les mesures proposées, nous disposerons d’un milliard d’euros très rapidement pour soutenir les entreprises. »
« Si nous parvenons à mettre en place les mesures proposées, nous disposerons d’un milliard d’euros très rapidement pour soutenir les entreprises. »   ©Région Réunion/David Chane
 

L’Éco austral : Face à la crise actuelle, la Région Réunion a mis en place très rapidement un plan de soutien exceptionnel à l’économie, en lien et en complémentarité avec les dispositifs de l’État. Pouvez-vous nous présenter succinctement ces outils et le montant des investissements ?
Didier Robert : Le caractère à la fois inédit et très impactant de cette crise sanitaire sur l’activité appelait une réponse rapide et forte de la part de la collectivité qui a en charge le développement économique à La Réunion. C’est pourquoi j’ai décidé, dès l’entrée en confinement, de dégager une première enveloppe d’urgence de 60 millions d’euros, dont 39 millions d’euros pour soutenir les entreprises réunionnaises. J’ai immédiatement mis en oeuvre avec mes équipes quatre dispositifs qui ont pour objectif un soutien direct pour maintenir autant que possible l’activité et l’emploi. 
Il s’agit de la création d’un Fonds régional de solidarité destiné aux TPE, doté de 20 millions d’euros. Deux autres dispositifs ont été mis en place avec Bpifrance : le renforcement de son fonds de garantie à la trésorerie, à hauteur de 3 millions d’euros, et la création d’un Fonds de rebond Région, doté de 7,5 millions d’euros. 
Deux millions d’euros d’aides seront dédiés à différents supports de la presse locale. La collectivité s’engage également aux côtés de l’État dans le cadre du Fonds national de solidarité que nous abondons à hauteur de plus de 6 millions d’euros. 
Cette dimension de la cohérence des politiques publiques de solidarité aux plans local et national revêt pour moi un caractère fondamental. 
C’est également dans ce contexte que j’ai demandé fin avril au président de la République d’enclencher un plan de relance exceptionnel pour La Réunion. Un plan qui mette en oeuvre un nouveau modèle basé sur quatre secteurs d’activité : l’autonomie énergétique, la sécurité alimentaire et sanitaire, la commande publique et le tourisme. Je lui ai proposé pour cela de réinventer une défiscalisation Outre-mer sur la réhabilitation du logement et de mobiliser les reliquats financiers du plan de convergence, avec un co-financement État-Région de 350 millions d’euros. Si nous parvenons à mettre en place ces mesures, nous disposerons d’un milliard d’euros très rapidement pour soutenir les entreprises.

Ces outils s’adressent à tous les types d’entreprise et notamment aux TPE, celles qui emploient moins de dix salariés et forment le gros du tissu économique réunionnais. Pourra-t-on éviter une hécatombe ?
J’ai demandé que la part de l’enveloppe régionale la plus conséquente, soit 20 millions d’euros, soit consacrée au Fonds de solidarité pour les TPE. Cette aide de 1 000 à 2 500 euros est ouverte aux entreprises de moins de 10 salariés, aux micro entrepreneurs et indépendants avec un chiffre d’affaires inférieur à 500 000 euros et qui auront, pendant la période de confinement, été contraints de fermer ou bien auront subi une perte de chiffres d’affaires d’au moins 20 %. L’objectif de ce dispositif est clair, c’est de maintenir l’activité des petites entreprises nouvellement créées ou en développement face aux effets liés à la crise de la covid 19. Les TPE sont également ciblées par le dispositif régional de « Chèque numérique » que nous renforçons en cette période à hauteur de 400 000 euros au total pour accompagner les plus petites entreprises dans la mise en oeuvre du télétravail. 
La crise majeure que nous vivons oblige à la mobilisation la plus forte possible de tous les acteurs publics et privés. L’aide que la Région apporte contribuera incontestablement à la survie de petites et moyennes entreprises réunionnaises.  
Par ailleurs, notre accompagnement ne s’arrêtera pas là. Il s’agit d’une première enveloppe d’urgence. Je continuerai d’arbitrer et d’adapter dans le temps les dispositifs de la collectivité aux besoins des entreprises réunionnaises. C’est sur cet objectif, que je veux rester pleinement concentré. 

 

Réception le 23 avril de 200 000 masques chirurgicaux commandés par la Région Réunion. Depuis fin mars, la collectivité a commandé plus de trois millions de masques dont un tiers sont des FFP2 et deux tiers des masques chirurgicaux.
Réception le 23 avril de 200 000 masques chirurgicaux commandés par la Région Réunion. Depuis fin mars, la collectivité a commandé plus de trois millions de masques dont un tiers sont des FFP2 et deux tiers des masques chirurgicaux.   ©Région Réunion
 

Il faut rappeler au passage que la majorité des entreprises réunionnaises (63 %) n’emploient aucun salarié. On peut le comprendre quand on voit les tonnes de réglementations et de contraintes que subissent les employeurs. Le bulletin de paie le plus compliqué au monde, on le trouve en France. Qu’en pensez-vous ? 
La question en la matière revient à déterminer où placer le curseur pour arbitrer entre deux nécessités majeures que sont la protection des salariés d’une part et la facilitation des conditions d’activité des entreprises d’autre part. Je fais partie de ceux qui considèrent que, de façon générale, les formalités administratives demeurent trop lourdes à de nombreux niveaux pour les employeurs aux plans national et européen. C’est pourquoi j’ai travaillé avec mes équipes, ces dernières années, à faire en sorte de simplifier autant que possible, dans le cadre de notre champ de compétences, les démarches qui peuvent l’être, à travers la mise en place de guichets uniques, en particulier. Notre travail revêt aussi une dimension partenariale avec les chambres consulaires pour favoriser au maximum la proximité avec les acteurs économiques. Néanmoins, je comprends parfaitement la difficulté, et parfois le découragement, qui peuvent être ceux, encore aujourd’hui, de beaucoup d’entrepreneurs. 

Cette crise montre l’importance du digital, notamment dans le cadre du télétravail, mais pas seulement. La transition numérique demeure un enjeu pour le territoire qui a l’avantage d’être en pointe dans la fibre optique. Mais il reste beaucoup à faire quand on fait des comparaisons avec d’autres petits territoires comme, par exemple, l’Estonie, pays de 1,3 million d’habitants. Quelle est la stratégie de la Région dans ce domaine ? 
Vous citez un pays européen qui constitue en effet une référence mondiale en matière de généralisation du numérique parce qu’il y a eu à un moment donné une volonté politique très forte de miser sur ce secteur pour développer l’économie et attirer des start-up. C’est une stratégie que naturellement je partage, mais qui nécessite d’avancer pas à pas. L’Estonie a été victime en 2007 d’une cyber-attaque majeure et elle travaille aujourd’hui à une protection renforcée de ses données. Nous devons commencer par poser des fondations solides. 
Nous déployons depuis dix ans des efforts considérables pour développer de façon pérenne le numérique et son accès pour toute la population. Nous arriverons d’ici 2022, terme de notre Plan Très Haut Débit, à une couverture à 100 % du territoire par la fibre optique. Nous accompagnons de façon significative les entreprises réunionnaises du secteur ; nous avons installé des bornes wifi dans les lycées et les lieux publics, renforcé la formation des jeunes Réunionnais au travers de la création de sections spécialisées du lycée à l’enseignement supérieur ; nous avons intégré le Plan Ordinateur Portable à notre politique d’égalité des chances… Dernièrement, la Région a mis en place avec les partenaires publics et privés un Comité de Filière du Numérique (CFN) qui a pour mission de dresser une feuille de route sur trois ans pour continuer d’avancer sur tous les volets du numérique sur le territoire. Nous avons pris de l’avance ces dernières semaines et nous allons continuer en ce sens. 

En réponse à la crise, la Région s’est impliquée au-delà de son domaine de compétences. Selon mes informations, elle a notamment contribué à l’importation de masques. Pouvez-vous nous en dire plus ? 
Nous avons lancé, le 23 mars et le 2 avril, deux marchés pour l’acquisition de masques et autres équipements de protection médicale fabriqués en Chine, pour un montant total de près de 5 millions d’euros. Sur plus de 3 millions de masques attendus au total, un tiers sont des FFP2 et deux tiers des masques chirurgicaux. J’ai réceptionné une première livraison via Paris de 200 000 masques chirurgicaux le 23 avril. La marchandise correspondant au second marché sera récupérée directement en Chine par un avion d’Air Austral spécialement affrété. La date des prochaines livraisons n’est pas fixée à ce stade. Elle dépend de plusieurs paramètres sur lesquels nous n’avons pas la main, tels que des difficultés générales de logistique, de transport, de stockage, ainsi que la réquisition partielle des productions par les autorités chinoises depuis qu’une seconde vague épidémique semble être apparue dans leur pays dernièrement. 
La Région finance par ailleurs à 80 % une commande de 110 000 masques passée par l’Union régionale des médecins libéraux de l’océan Indien (URMLOI). J’ai également demandé que dès la sortie de la période de confinement, la collectivité soutienne une production locale de masques par les associations, mais également à l’échelle industrielle avec l’Association pour le développement industriel de La Réunion (ADIR) et la Chambre des métiers et de l’artisanat. Les commandes en cours sont destinées aux publics les plus exposés, à commencer par les soignants. Mais le port du masque généralisé représentera à terme un élément fondamental dans l’évolution de cette crise à la fois sanitaire et économique. 
 

Didier Robert prône une défiscalisation Outre-mer sur la réhabilitation du logement et la mobilisation des reliquats financiers du plan de convergence, avec un co-financement État-Région de 350 millions d’euros.

Didier Robert prône une défiscalisation Outre-mer sur la réhabilitation du logement et la mobilisation des reliquats financiers du plan de convergence, avec un co-financement État-Région de 350 millions d’euros. ©Droits réservés
 

On a vraiment l’impression que les autorités françaises ont été très mauvaises sur ce dossier des masques. On nous a dit que les masques ne servaient à rien, pour ne pas nous avouer qu’il n’y en avait pas, et on les rend maintenant obligatoires suite au déconfinement. Est-ce qu’on peut parler d’un scandale d’État ? 
Nous avons tous constaté le changement de position de la part du gouvernement sur la question des masques. A-t-il été causé davantage par le phénomène de pénurie observé que par des désaccords entre les experts qui conseillent le gouvernement, comme il y en a sur la question des traitements, par exemple ? Nous sommes collectivement en terrain quasi-inconnu avec ce nouveau virus et ce qui importe aujourd’hui, c’est que la nécessité de porter des masques pour contenir l’épidémie ait été à ce stade clairement posée. Nous devons rester chacune et chacun mobilisés pour sortir au plus vite et dans les meilleures conditions possible de cette crise sanitaire et économique lourde. Si d’éventuelles défaillances de la part de certains responsables doivent être pointées, elles le seront très certainement à l’issue de cette crise et alors les éventuels manquements pourront être établis. 

La crise a révélé le besoin d’avoir une économie plus résiliente et dégageant plus de valeur ajoutée. Il y a notamment ce vaste secteur qu’on appelle l’économie de la mer ou l’économie bleue. L’État américain d’Hawaï a su capitaliser sur cette richesse. Un État qui a d’ailleurs arrêté de produire du sucre malgré une forte productivité. Peut-on s’en inspirer ? 
Les perspectives d’avenir en termes d’activité et d’emploi pour l’économie bleue sont considérables à l’échelle mondiale et l’archipel d’Hawaï, tout comme celui de la Polynésie française, ont clairement su prendre ce virage. Les potentialités restent immenses pour La Réunion et la collectivité travaille sur leur examen, secteur par secteur. C’est ce qui m’a motivé à lancer, en mars 2018, Océan Métiss, un grand projet collaboratif qui a pour but de définir une stratégie bleue pour La Réunion, en association avec nos partenaires de l’océan Indien, et dont l’Institut Bleu a en charge de coordonner les actions. 
Nous possédons localement les ressources maritimes et humaines pour avancer, mais nous avons besoin de développer la formation et d’attirer des capitaux privés, lesquels jouent un rôle déterminant dans les réussites d’Hawaï et de la Polynésie française. Nous devons aussi relever le défi qui se pose à nous en matière de pêche et de croisières pour nous assurer de concilier de façon durable croissance bleue et préservation de l’espace maritime. 

 

Quatre grands dossiers sont mis en exergue par la Région Réunion : l’autonomie énergétique, la sécurité alimentaire et sanitaire, la commande publique et le tourisme.

Quatre grands dossiers sont mis en exergue par la Région Réunion : l’autonomie énergétique, la sécurité alimentaire et sanitaire, la commande publique et le tourisme. ©Région Réunion/David Chane
 

Concernant l’autonomie énergétique, elle semble, pour l’instant, rester un voeu pieux ou se limiter au mieux à l’autonomie électrique (sans englober le transport, premier consommateur d’énergie fossile). On sait pourtant que, si le prix du pétrole s’est effondré, il devrait remonter tôt ou tard et atteindre des sommets. N’est-ce pas l’occasion de passer à la vitesse supérieure avec les véhicules électriques ? 
L’objectif d’autonomie énergétique fait clairement partie des grands chantiers qui vont mobiliser en priorité la collectivité régionale pour les prochaines années, et sur lequel nous avons lancé des actions très concrètes depuis 2010. Par exemple, la Région a financé à ce stade l’acquisition par les foyers réunionnais de 5 500 chauffe-eau individuels et de 1 350 installations photovoltaïques. Vingt mille ménages ont bénéficié de conseils gratuits pour l’économie d’énergie avec un impact significatif sur leur facture. 
Notre dépendance aux énergies fossiles reste trop importante, mais la situation évolue et la part des énergies renouvelables dans la production électrique totale à La Réunion s’est établie à 36,5 % en 2018. Un taux à mettre au regard de la moyenne nationale de 22,7 % en 2018 et de l’objectif de la France d’atteindre 32 % à l’horizon 2030. 
Sur le sujet particulier des véhicules électriques, la Région a modifié à la baisse en 2015 le taux d’octroi de mer sur leur importation et subventionne les installations photovoltaïques autonomes pour leur recharge. Une réflexion est en cours par ailleurs pour diminuer l’octroi de mer sur les bus et vélos électriques. 
Dans la Programmation Pluriannuelle de l’énergie 2018- 2028, en cours de révision, la Région vise à proposer 150 bornes de recharge publiques en 2023 et 3 600 en 2028. EDF estime en effet que le nombre de véhicules électriques passera de 2 000 en 2023 à 20 000 en 2028. Des chiffres qui devraient être revus à la hausse dans son nouveau bilan prévisionnel. Le sujet avance et, à mon sens, la prise de conscience sans cesse croissante du grand public jouera davantage que les fluctuations du prix du pétrole pour l’avenir. 

Le dossier de l’économie circulaire est un sujet prioritaire dans une petite île où l’on ne peut pas continuer d’enfouir sans fin les déchets. En quoi ce secteur peut-il contribuer à une économie plus résiliente ? 
Nous observons ces dernières années, au plan international, national et local, un consensus de plus en plus global sur la nécessité de passer d’une économie linéaire du type « produire, consommer, jeter » à une économie circulaire. Ma volonté est que La Réunion relève ce pari d’évoluer vers un modèle dans lequel les déchets, d’abord réduits au minimum, sont ensuite systématiquement transformés en de nouvelles ressources. Ce cycle vertueux nous permettra de créer de nouvelles filières d'activité et d'emploi tout en préservant le patrimoine naturel de notre île. L'économie circulaire est aujourd'hui une nécessité et nous engage collectivement. Notre seul horizon viable en matière de gestion des déchets à La Réunion est celui des solutions éco-responsables et l’objectif « Zéro déchet » que nous nous sommes fixé pour 2030. 
Je tiens à ce propos à féliciter les associations réunionnaises de recyclage, de réemploi et d’éco conception que nous soutenons de façon renforcée pendant cette crise sanitaire et qui ont fait preuve d’une grande réactivité. Elles apportent en ce moment de façon volontariste une contribution précieuse à la fabrication de masques de protection grand public. C’est là la parfaite illustration de la notion de résilience inhérente à l’économie circulaire, et du rôle majeur que ce nouveau modèle peut jouer pour améliorer, dans de nombreux domaines, nos capacités d’autosuffisance. 

 

La Réunion
©Région Réunion/David Chane

Finalement, ne pensez-vous pas que cette crise nous confirme la nécessité d’appliquer en France le principe de subsidiarité qui, théoriquement, est revendiqué par l’Union européenne. Selon ce principe, une autorité centrale ne peut effectuer que les tâches qui ne peuvent pas être réalisées à l'échelon inférieur ? En clair, gérer à La Réunion ce qui n’a pas besoin d’être géré à Paris ou à Bruxelles permet de gagner du temps et d’être plus efficace ? 
Le renforcement de la décentralisation selon un principe d’émancipation républicaine constitue une cause pour laquelle je plaide avec force depuis plusieurs années. Il est évident, d’autant plus en ce qui concerne les territoires éloignés, que nous sommes les mieux placés localement pour décider de ce qui est le meilleur pour nous. Cela étant, je crains que nous n’assistions plutôt ces derniers mois à une forme de recentralisation jacobine, comme en témoignent les réformes entreprises par le gouvernement en matière de formation et d’apprentissage en particulier. C’est aussi pourquoi je ne cesse de défendre une cohérence des politiques publiques de Bruxelles à La Réunion, en passant par Paris. Il y a encore beaucoup à faire ! 

La crise devrait aussi ralentir la mondialisation de l’économie, du moins à grande échelle. N’est-ce pas l’occasion de se concentrer davantage sur la régionalisation en misant sur les synergies et les complémentarités entre les îles de l’océan Indien ? 
Là encore, nous avons beaucoup travaillé à renforcer la coopération régionale depuis dix ans en mettant l’accent sur le développement des échanges commerciaux entre les îles de l’océan Indien, à commencer par nos voisins les plus proches que sont Maurice, Madagascar, les Comores et les Seychelles. Nous avons ces dernières années obtenu des résultats significatifs, notamment en matière d’export pour les entreprises réunionnaises et sur le secteur du tourisme avec les Îles Vanille. Nous devons avancer aussi sur la recherche et l’innovation en milieu tropical et insulaire et, nous le disions, sur l’économie bleue. Qu’il y ait comme ces dernières années une accélération de la mondialisation ou demain peut-être un ralentissement, l’impératif d’une meilleure intégration régionale au plan économique dans notre partie du monde demeure.