Educ-Up lève 7 millions d’euros pour « démocratiser l’éducation »
Ce serait la « plus grosse levée de fonds de l’histoire des start-up ultramarines », selon un communiqué du 18 juillet. Mais sur la page LinkedIn de son fondateur, Mohamed El Mazzouji, on apprend que Educ-Up a vu le jour à Paris en 2016, de même que Domissori (Montessori à domicile) en 2018, alors que Edacademy a bien été créée à La Réunion en 2020. Peu importe à vrai dire puisque, désormais, le groupe Educ-Up formé par ces trois entités se développe à partir de La Réunion. Et s’il a réussi à lever 7 millions d’euros, c’est qu’il se propose de « démocratiser l’éducation ». Educ-Up est en fait une entreprise sociale et solidaire, pionnière dans les solutions socio-éducatives pour la petite enfance. Plus précisément, elle a développé Domissori et Edacademy à destination des zones de revitalisation rurale (ZRR) ou les quartiers dits « prioritaires » de la politique de la ville (QPV), que le fondateur de l’entreprise, Mohamed El Mazzouji, préfère appeler les « territoires à haut potentiel humain ». Domissori fournit des services d’accompagnement éducatif Montessori à domicile (garde d’enfants, soutien scolaire) inspirés de la philosophie développée par Maria Montessori. Depuis 2019, ce service innovant contribue activement à gommer les inégalités au sein de toutes les familles grâce à son approche inclusive et accessible.
Pour sa part, Edacademy est un centre de formation en ligne certifié qui entend revaloriser les métiers de l’accompagnement de l’humain (de la petite enfance aux personnes âgées), faciliter l’insertion des personnes éloignées de l’emploi et soutenir la parentalité.
Autant d’activités qui ont déjà généré 600 emplois, selon Mohamed El Mazzouji, sans préciser leur répartition géographique (Métropole et Réunion). Le groupe Educ-Up prévoit de déployer ses solutions dans 50 départements français d’ici 2026 et de sensibiliser 10 000 foyers à l’approche éducative de Maria Montessori dont 6 000 foyers au sein des Quartiers prioritaires des villes (QPV). De quoi décupler ses effectifs d’ici 2027.
Pour lever 7 millions d’euros, le tour de table a rassemblé différents acteurs, à La Réunion et en Métropole : Racine2 (fonds d’investissement de la MGEN géré par Makesense et Serena), Generali, Inco, Bpifrance, la Banque des territoires (Caisse des dépôts) et le fonds Essor PME, géré par Apicap et abondé financièrement par la Région Réunion et l’Union européenne.