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Maurice

Faire de Terragen la vitrine du savoir-faire d’Albioma et de Terra

Alors que la question de la production énergétique, en particulier à partir de charbon, est très sensible à Maurice, la filiale énergétique du groupe mauricien Terra a décidé de certifier son outil de production ainsi que son process.

« Nous sommes la première entreprise à Maurice à obtenir une triple certification AFAQ QSE (Qualité, Sécurité et Environnement) sur les référentiels ISO 9001, ILO OSH 2001 et ISO 14001 dans les domaines de la sécurité, de la santé au travail et de la gestion environnementale ».
Jean-Michel Gérard, le directeur de la centrale thermique (bagasse-charbon) de Terragen, ne cache pas sa fierté. « Nous avons conscience de notre responsabilité, en particulier en matière environnementale et… économique. » Pour obtenir cette certification, l’entreprise n'a pas hésité à investir 6,5 millions de roupies (162 000 euros) en 2012-2013 et 17 millions de roupies (425 000 euros) sont planifiées entre 2014 et 2018 pour être dans les normes AFAQ QSE.
La centrale thermique, qui a nécessité un investissement de 90 millions d'euros, a pour principaux actionnaires le groupe Terra à 51%, la société française Albioma (ex-Séchilienne-Sidec) à  27%, le Sugar Investment Trust, qui regroupe tous les planteurs et travailleurs de l'industrie sucrière mauricienne, à 14% et la State Investment Corporation, le bras financier de l'État mauricien, à 8%. Pendant la campagne sucrière, la centrale utilise essentiellement de la bagasse. Lors de l'inter-campagne, le charbon se substitue à la bagasse afin de permettre une fourniture continue d'électricité vers le réseau. En 2013, Terragen a produit 17% de l’électricité consommée sur l'île.
« L'objectif est d'utiliser moins de charbon ». Pour cela, l'usine travaille avec le soutien d’Albioma. Plusieurs études et essais ont été commandités sur le ramassage et le transport de la paille de la canne à sucre et sur son compactage et, surtout, sur l'utilisation de l’Arundo Donax (« canne de Provence »). « Les normes de l’usine vont permettre à Albioma d’en faire une vitrine pour l'export, en particulier en Afrique. On peut proposer un modèle efficient et écologique. »