GUSTAVO GOMES NOUVEAU PRÉSIDENT D’AMBATOVY JOINT-VENTURE « Nous voulons générer des bénéfices tangibles pour le pays »
Doté d’une solide expérience de plus de 35 ans dans le secteur minier dans plusieurs pays, Gustavo Gomez vient de prendre la présidence d’Ambatovy Joint-Venture. Et il assure que les engagements de la compagnie malgache dans le développement durable sont plus que jamais d’actualité.
« Je suis conscient des responsabilités d’une compagnie de l’envergure d’Ambatovy, souligne Gustavo Gomes, président d’Ambatovy Joint-Venture depuis novembre. Nous nous engageons à poursuivre nos activités de manière durable, responsable et efficace, suivant la bonne gouvernance, afin de générer des bénéfices tangibles pour le pays. C’est une responsabilité que nous assumons avec joie envers nos employés, nos communautés hôtes, nos clients et sous-traitants, et nos actionnaires qui ont fortement soutenu cette entreprise. Je vous assure qu’Ambatovy continuera à respecter ses engagements. »
Australo-Brésilien, Gustavo Gomes est titulaire d’une licence en ingénierie et géologie de l’Université d’État de Rio de Janeiro, obtenue en 1982, ainsi que d’un MBA en Finance de la Sloan School of Management du Massachusetts Institute of Technology (MIT) en 1996.
Gustavo Gomes a débuté sa carrière en 1983 dans l’exploration et l’exploitation minières pour la compagnie australienne Broken Hill Proprietary (BHP). Six ans après, il rejoint Rio Tinto où il y passe près de 18 ans en étant successivement directeur des opérations et services techniques, puis directeur et gestionnaire de projets. De 2009 à 2010, il revient dans le giron de BHP Billiton en étant directeur des opérations au Queensland, en Australie, avant d’être pendant deux ans directeur des opérations minières et gazières au Brésil pour le compte de MPX Energia.
Pendant presque six ans, il a par la suite travaillé au sein de la compagnie MMG Limited en occupant successivement les postes de directeur général des services techniques et des opérations à Melbourne, directeur général de MMG Pérou et président de la joint-venture péruvienne de cuivre Minera Las Bambas SAC, et enfin directeur général groupe des opérations australo-asiatiques.
En 2018, il rejoint la branche londonienne du groupe sidérurgique ArcelorMittal pour y être vice-président et directeur des opérations du département minier. Et avant de prendre son poste à Madagascar, Gustavo Gomes a travaillé pendant deux ans pour l’entreprise minière multinationale brésilienne Vale, d’abord en tant que directeur sud-est de la zone Belo Horizonte, puis en tant que directeur technique et des opérations mondiales en minerai de fer.
Le nouveau président d’Ambatovy peut ainsi se prévaloir d’un parcours international dans des postes de direction à forte dimension stratégique. Sa longue expérience lui permet de maîtriser l’ensemble de la chaîne de valeur, du développement de projets aux opérations. Dans le domaine de l’exploitation minière, notamment celle des métaux de base comme le cuivre, le zinc, le nickel, les minerais de fer et le charbon, il a pu conduire des programmes environnementaux sociaux et de gouvernance.
Alors que le groupe minier a subi depuis quatre ans le choc de plusieurs crises (économique, climatique et sanitaire), Gustavo Gomes se veut optimiste pour les années à venir. En effet, le cours du nickel devrait se maintenir sur une courbe ascendante en raison de la croissance des besoins.
Ambatovy Joint-Venture a choisi de traiter localement son minerai brut, ce qui augmente ses recettes dans l’exportation de nickel et de cobalt. Un choix qui a conduit la compagnie minière à engager de gros efforts en formation professionnelle. Elle a réussi notamment à « féminiser » un peu plus une industrie où la main d’oeuvre masculine prédomine. Très impliquée dans la lutte contre la corruption et en faveur de la sécurité au travail, elle impose en la matière ses propres règles à ses sous-traitants et fournisseurs. Et ceux-ci sont choisis localement quand cela est possible. La politique de RSE d’Ambatovy passe aussi, dans sa région d’implantation (dans l’est de la Grande Île), par des investissements dans la création de routes, la réhabilitation d’écoles et de centres médicaux, le soutien au renforcement des capacités des membres des communautés locales dans tous les domaines, de l’administration aux techniques agricoles. Un gros travail est mené pour encourager l’utilisation durable des services éco-systémiques ainsi que pour sensibiliser les jeunes sur l’importance de la riche biodiversité de Madagascar.