La pêche à la langouste de la Sapmer certifiée par le MSC
Des décennies d’études et de recherches assurées par l’armement réunionnais Sapmer, en collaboration avec les scientifiques du Museum national d’histoire naturelle, viennent d’être récompensées pour le Marine Stewardship Council (MSC). Cette ONG internationale a certifié la pêche à la langouste de Saint-Paul et Amsterdam, dans les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Cette certification fait suite à un processus d’évaluation scientifique d’environ dix mois, au cours duquel l’organisme de certification indépendant accrédité, Control Union (CU), et des experts scientifiques ont évalué la durabilité de la pêcherie selon trois principes fondamentaux du MSC. Il s’agit de respecter la pérennité des stocks de langoustes, de minimiser l’impact de la pêche et d’assurer une gestion en place efficace. La Jasus paulensis, plus connue sous le nom de langouste de Saint-Paul, est depuis la toute première campagne de pêche et encore aujourd’hui pêchée au casier, méthode artisanale reconnue pour son faible impact sur l’environnement marin. Six jours de mer sont nécessaires pour que le langoustier, L’Austral, véritable base logistique de la pêcherie se rende sur la zone de pêche située à 3 000 km au sud des côtes réunionnaises. Son équipage est composé de 54 marins aguerris, le plus souvent Réunionnais, qui se sont transmis ce savoir-faire si particulier de génération en génération.
Des quotas de captures ont été fixés annuellement, dès 1955, par les TAAF. Les casiers sont dimensionnés pour épargner les juvéniles, la saison de pêche est limitée aux cinq mois de l’été austral, en dehors de la période de ponte. C’est ainsi qu’entre 350 et 400 tonnes de langoustes sont péchées chaque année au large des îles Saint-Paul et Amsterdam.