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De gauche à droite : Joshua Desjardins, Business Development Manager Indian Ocean à IBL Energy; Matthias de Larminat, Managing Director de Vivo Energy Mauritius; Alan Ganoo, ministre mauricien du Transport routier et du Métro léger; Pierre Egot, General Manager d’IBL Energy et Krishnen Vencadachellum, Retail Manager de Vivo Energy Mauritius et responsable du projet E-Motion. Ils présentent la carte de recharge d'E-Motion. - DA
Maurice

Lancement d’E-motion, premier réseau de recharge électrique

Le conglomérat IBL et Vivo Energy Mauritius s’associent pour déployer le premier réseau de recharge électrique de l’île.

De gauche à droite : Arnaud Lagesse, Group CEO d’IBL; Matthias de Larminat, Managing Director de Vivo Energy Mauritius; Pierre Egot, General Manager d’IBL Energy et Alan Ganoo, ministre mauricien du Transport routier et du Métro léger posant devant une borne de recharge électrique. – DA

Si aujourd’hui le parc de véhicules électriques reste très restreint à Maurice – on l’estime à moins de mille – la décision de l’État de supprimer toutes les taxes sur ces modèles, qui les rend donc plus accessibles, devrait (re)lancer l’intérêt pour ces véhicules. D’ailleurs « les autorités tablent sur 30 000 voitures électriques en circulation en 2030. Car la vente de ces véhicules connaît une croissance continue de 100 % chaque année. (…) E-Motion facilitera ce passage à l’électromobilité », précise Krishnen Vencadachellum, Retail Manager de Vivo Energy Mauritius et responsable du projet E-Motion, lors du lancement d’E-Motion, le tout premier réseau de points de recharge électrique à Maurice. C’est le fruit de l’association entre IBL Energy, filiale du conglomérat mauricien éponyme et spécialisée dans l’énergie et le financement de solutions énergétiques commerciales et industrielles, et Vivo Energy Mauritius (qui commercialise et distribue les produits de la marque Shell à Maurice).

Lever le frein psychologique

Or l’un des freins à l’achat de telles voitures est la crainte de tomber en panne (électrique).
E-Motion déploie donc vingt bornes de recharge électrique. Elles sont stratégiquement situées sur toute l’île : sur les grands axes routiers, dans des centres commerciaux, des stations-service, des établissements de santé et des sites hôteliers. Ces bornes sont de deux types pour répondre aux différents besoins de recharge : cinq sont de 40 kW pouvant alimenter une batterie en une demi-heure pour une autonomie de 100 km environ et les autres de 22 kW. Ces bornes sont équipées de la technologie RFID (radio frequency identification) qui permet de sauvegarder et récupérer des données à distance. Et sur la moitié des sites, des panneaux solaires ont été et seront installés pour les alimenter.
Avec le lancement de ce réseau, cette peur d’être en panne de batterie disparait d’autant que « le kilométrage moyen parcouru à Maurice n’est que de 65 km, soit très largement sous l’autonomie optimale des véhicules électriques », rappelait Jean-François Bidard, chef de produit BMW et MINI des régions Afrique, Caraïbes et Europe de l’Est, dans une précédente édition de L’Éco austral.
Par ailleurs, l’utilisateur d’E-Motion pourra utiliser Electromaps, une application mobile qui permet de repérer la borne de recharge la plus proche. Elle peut aussi enregistrer la station de recharge retenue pour connaître sa disponibilité et le temps estimé des rechargements en cours.

Emplacement des bornes recharge électrique d’E-motion (depuis le lancement d’E-Motion, d’autres bornes ont été installées). E-Motion a pour objectif d’avoir plus de 100 bornes d’ici 2028.

Un forfait dédié

E-Motion propose un abonnement annuel avec trois forfaits. Pour les particuliers, l’abonné reçoit, lors de sa souscription, une carte à puce avec un nombre défini d’heures. Pour les conducteurs en déplacement, la carte Gold avec 30 heures de recharge publique par an est disponible. La carte Platinium permet, elle, 60 heures de recharge par an.
Les entreprises, gérant une flotte de véhicules, peuvent opter pour des forfaits adaptés via la carte business.
Mais outre ce système de bornes publiques, E-Motion permet également aux entreprises et aux particuliers d’installer leur propre borne. 

Une recharge à domicile et au travail

De gauche à droite : Joshua Desjardins, Business Development Manager Indian Ocean à IBL Energy; Matthias de Larminat, Managing Director de Vivo Energy Mauritius; Alan Ganoo, ministre mauricien du Transport routier et du Métro léger Pierre Egot, General Manager d’IBL Energy et Krishnen Vencadachellum, Retail Manager de Vivo Energy Mauritius et responsable du projet E-Motion. – DA

« Le marché mauricien a fait sa révolution ! Car la plupart des possesseurs de véhicules électriques peuvent le recharger chez eux », assure Jean-François Bidard.
Pour cela, le client d’E-Motion doit se procurer une E-Motion Wallbox Home Smart Charger. Une application : la MyWallbox est connectée à la carte d’abonnement RFID, elle permet aux particuliers de gérer et surveiller les heures de recharge. Elle envoie également des notifications au téléphone du client ou à sa montre intelligente lorsque sa voiture est complètement chargée.
Pour la recharge au bureau, une plateforme dans le cloud permet aux entreprises un meilleur contrôle et une meilleure gestion de la charge et de la consommation électrique d’une flotte de véhicules. Des solutions sur mesure, comprenant l’installation, la maintenance et la fourniture de chargeurs de 22 kW (CA), sont aussi proposées.

Engen et Vivo Energy créent un champion panafricain de l’énergie

Si les véhicules électriques sont sans aucun doute l’avenir, les voitures thermiques restent, surtout en Afrique, la norme. C’est sans doute pourquoi, le Sud-africain Engen Petroleum et Vivo Energy (qui commercialise les produits Shell en Afrique) ont regroupé leurs activités pour créer l’une des plus grandes sociétés de distribution d’énergie en Afrique.
Pour cela, PETRONAS, qui possède 80 % d’Engen, en vendra 74 % à Vivo Energy.
L’ensemble rassemblera plus de 3 900 stations-service et plus de deux milliards de litres de capacité de stockage dans 27 pays africains ! Engen possède 1 300 stations-service dans sept pays africains alors que Vivo Energy a, sous les marques Engen et Shell, 2 600 stations-service dans 23 États africains.

IBL soutient Qotto pour se déployer en Afrique de l’Est


IBL Energy associé au Fonds d’accès aux énergies hors réseau (FEI-OGEF) – un fonds d’accès à l’énergie de 100 millions de dollars parrainé par la Banque africaine de développement-, à l’Agence allemande de développement (KfW), au Nordic Development Fund (institution multilatérale conjointe de financement du développement du Danemark, de la Finlande, de l’Islande, de la Norvège et de la Suède) et au Cordaid (organisation de développement international néerlandaise) a décaissé huit millions de dollars pour financer l’extension et l’amélioration du réseau et des services de Qotto en Afrique Orientale. Selon des confrères béninois, « l’accord de financement est un mélange de dette et de capital ».
Fondée en 2016, Qotto est une start-up française active au Burkina Faso et au Bénin (en Afrique de l’ouest). Elle est engagée dans la fourniture de services de microfinance, d’Internet et d’énergie solaire hors réseau (systèmes solaires modulaire) en zones rurales et périurbaines. Son rôle est très important en particulier au Burkina car plus de 40 % de son territoire est hors du contrôle de l’État. Car le pays est confronté, depuis en 2016, à plusieurs groupes islamistes armés…
Ce financement permettra à Qotto de se déployer pour la première fois en Afrique de l’Est avec l’objectif d’atteindre 25 000 clients actifs d’ici la fin de l’année (contre 11 000 aujourd’hui).
Pour cela, l’entreprise hexagonale pourra s’appuyer sur le partenariat signé avec le conglomérat mauricien, IBL, pour se déployer en Afrique orientale. Sa filiale IBL Energy est déjà présente en Afrique du Sud et au Kenya mais sa zone de chalandise reste l’océan Indien et l’Afrique orientale.