Le groupe ENL va se lancer dans la production de thé

Troisième plus gros prducteur de canne à Maurice et producteur de fruits et légumes, ENL compte se lancer dans la culture de thé à grande échelle. Le groupe diversifié possède des terres dans des zones hu-mides comme Valetta, Wooton et Quartier-Militaire, dans le centre de Maurice, qui sont inappropriées pour la culture de la canne, mais idéales pour le thé. La plantation devrait débuter durant la saison 2024/25, à Valetta. Le thé sera cultivé sur un site de 200 hectares.

Cette activité longtemps importante est aujourd’hui en déclin puisque Maurice doit importer environ 40 % de sa consommation. Six-cent-cinquante hectares sont pourtant toujours sous culture de thé dans l’île. Dans un premier temps, ENL ciblera essentiellement le marché local, avant d’envisager d’exporter le thé produit sur ses terres.

Pour ce projet, le groupe prévoit des investissements de quelque 120 millions de roupies (environ 2,5 millions d’euros), avec notamment l’utilisation d’équipements de dernier cri, tels que des récolteuses pour la cueillette des feuilles de thé. Le groupe diversifié étudie ce projet depuis un peu plus de deux ans et se trouve en contact avec des agriculteurs du Kenya, l’un des plus gros producteurs de thé au monde.

« C’est un projet stratégique pour le pays car il permettra de réduire nos importations de thé », estime Gilbert Espitalier-Noël, désormais CEO du groupe ENL après le départ à la retraite cette année de son frère Hector. Sous sa houlette, la nouvelle approche du groupe est caractérisée par un retour à la terre, une adhésion aux bienfaits de la nature, mais aussi par la lutte contre les effets du changement climatique et par l’intensification de projets immobiliers qui se constituent en véritables lieux de vie. Le groupe s’est résolument engagé dans la production et l’utilisation de l’énergie photovoltaïque.