Le logement intermédiaire prend l’ascenseur
La Société d’habitation à loyer modéré à La Réunion (SHMLR) et CBo Territoria ont conclu la vente de 262 logements intermédiaires, pour un total de 43,6 millions d’euros, pour un « meilleur parcours résidentiel des ménages réunionnais ». Un parc de logements « intermédiaires » est indispensable si on veut créer les conditions d'un « parcours résidentiel » fluide, ce qui n'est pas le cas actuellement. En effet, 35 % des locataires de la SHLMR ont un emploi salarié et nombreux sont ceux qui voudrait accéder à un logement plus confortable mais n'en trouvent pas.
Les ménages concernés sont donc obligés de rester dans leur logement social, qu'ils paient relativement cher, le montant du loyer étant calculé d'après leurs revenus. Ce faisant, ils empêchent un ménage à plus faible revenu d'accéder à un logement social. Bref, l'ascenseur social est bloqué entre deux étages… François Caillé, qui a succédé à Yann de Prince à la présidence de la SHLMR le 15 décembre 2017, confirme que le stock des 20 000 demandes non satisfaites à La Réunion ne diminue pas : « Il n'y a pas 50 solutions, il fallait autoriser la SHLMR à faire du logement intermédiaire. C'est aussi une question d'opportunité ». Cette opportunité, c'est le PIV (Plan d'initiative volontaire) du groupe Action Logement auquel appartient la SHLMR, signé en début d'année, qui apporte de nouveaux financements.
Ces 262 logements acquis par la SHLMR ne sont qu'une première étape. Gilles tardy, directeur général de la SHLMR, indique qu'il est prévu d'atteindre le chiffre de 2 500 logements intermédiaires d'ici dix ans.