Le président des Seychelles vient signer des accords de coopération
Le président de la République des Seychelles, James Michel, a signé le 8 juillet, à Saint-Denis, avec les autorités réunionnaises deux accords de coopération dont l'un concerne notamment la lutte contre la piraterie maritime. «Un groupe de contact a été constitué entre les deux pays pour améliorer les échanges d'informations et d'expertises dans les domaines de la sécurité », a indiqué la préfecture dans un communiqué. Ce groupe planchera sur la sécurité intérieure (lutte contre la piraterie, le terrorisme et la criminalité organisée), mais aussi sur la sécurité civile (prévention des risques), sanitaire et maritime. « Disposant d’un domaine maritime de 1,4 million de km2, les Seychelles, petit territoire de 455 km2 et de 88 000 habitants, ont beaucoup souffert ces dernières années, sur le plan économique, de la piraterie maritime qui a fait fuir de nombreux bateaux de croisière et entraîné un renchérissement des biens importés », a déclaré Wilfrid Bertile, conseiller de la présidente du Conseil général, Nassimah Dindar, et spécialiste de la coopération régionale. Le président des Seychelles a d’ailleurs assisté, lors de sa visite à La Réunion, à une démonstration de lutte contre la piraterie maritime sur la base de la Marine nationale française, au Port. Le chef de l'Etat seychellois a également signé avec le préfet de La Réunion, Jean-Luc Marx, et les présidents des conseils régional et général, Didier Robert et Nassimah Dindar, un plan d'actions de coopération pour les années 2013-2015 entre La Réunion et les Seychelles. Ce plan constitue, selon la préfecture, « la mise en oeuvre concrète de l'accord cadre signé entre la France (Réunion) et les Seychelles en décembre 2011 et formalise un engagement réciproque sur des projets conjoints dans huit secteurs prioritaires, dont le développe ment économique, la culture et l'éducation ». Enfin, James Michel a pu s’entretenir avec la ministre française de la Réforme de l'État et de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, en visite à La Réunion au même moment. Un dîner officiel a notamment été consacré aux énergies renouvelables que les Seychelles veulent développer (lire à ce sujet notre article page 54).
Un projet d’institut créole international
James Michel et Nassimah Dindar ont évoqué l’idée d’un institut créole international qui serait basé aux Seychelles. Si l’archipel dispose déjà d’un institut de ce type, il ne se consacre pour le moment qu’au créole seychellois. Il s’agirait donc de l’ouvrir aux autres langues, comme le créole réunionnais qui diffère nettement du créole seychellois plus proche du créole mauricien, et de « faire rayonner la culture créole dans l’océan Indien et au-delà ».
De gros efforts en matière d’assainissement
La Réunion comptera une quinzaine de stations d’épuration communales en 2014 pour une capacité de traitement globale de 650 000 EH (EH : quantité de matière polluante produite journellement par une personne). Sur les 24 communes, 4 communes ne disposent pas encore d’assainissement collectif : la Petite Ile, la Plaine des Palmistes, Saint Philippe et Salazie. Sur les 20 communes qui disposent d’un réseau communal de collecte des eaux usées, deux communes n’ont pas de solution de traitement des effluents collectés du fait d’absence d’ouvrage en 2012, à savoir les communes de Saint-Joseph et de Sainte-Marie. En terme de traitement, en décembre 2012, 19 ouvrages de dépollution des eaux usées existaient ou étaient en cours de construction (début des travaux lancé) sur le département. Certaines stations vétustes seront détruites à terme. À l’horizon 2014, 16 stations localisées sur 15 communes auront été mises en service : Sainte-Marie, Sainte-Suzanne, Saint-André, Bras-Panon, Saint-Benoît, Sainte-Rose, Saint-Pierre, Entre- Deux, Saint-Louis, Cilaos, Etang-Salé, Saint- Leu, Saint-Paul (2 ouvrages), Port, Saint-Joseph. À noter que 5 communes qui possèdent un réseau de collecte des eaux usées traiteront leur effluent sur une station située sur une commune voisine, à savoir : La Possession (via la station intercommunale du Port-Possession), Trois Bassins (via la station de l’Ermitage à Saint-Paul), les Avirons (via la station de Saint-Leu), Le Tampon (via la station intercommunale de Saint-Pierre Pierrefonds), Saint-Denis (via la station intercommunale du Grand-Prado à Sainte-Marie).
La très grande majorité des stations sont de type boues activées avec un rejet des eaux traitées en mer. Environ la moitié d’entre elles est située en zone sensible, ce qui implique un traitement plus poussé vis-à-vis des paramètres azote et phosphore. À La Réunion, environ 40% de la population sont raccordés à une station d’épuration collective. Les autres habitants disposent d’un système d’épuration à la parcelle (assainis sement non collectif).