Les attentes de la génération Z
Héloïse appartient à la génération Z, celle de ces jeunes nés après 1995, considérés comme idéalistes et peu dociles. Elle se prépare actuellement à la profession d’avocate à Paris après avoir travaillé plusieurs années à La Réunion, notamment comme stagiaire au cabinet dionysien Avocats Conseils Réunion. En octobre dernier, elle est venue témoigner au congrès des directeurs administratifs et financiers (DAF), consacré à la RSE, de son rapport au travail. « Je ne vis pas pour travailler, je travaille pour vivre, a-t-elle dit. Mes attentes sont peut-être un peu utopiques, mais je n’accepterai pas un poste bien rémunéré s’il ne m’apporte pas une certaine qualité de vie, je ne supporterai pas les petits chefs imbuvables. » Elle concède que la question du salaire ne lui est pas indifférente et que les comportements des jeunes de sa génération ne ressemblent pas forcément aux siens : « Mes amis d’enfance, dans mon petit village de Métropole, ont en majorité les valeurs de la génération d’avant : ils sont heureux quand ils gagnent de l’argent, se marient et font des enfants. »
« J’attends d’un employeur qu’il soit respectueux de l’humain et de l’environnement », poursuit Héloïse, touchée comme beaucoup de jeunes par l’angoisse climatique. « Certains de mes amis ne prennent plus l’avion », note-t-elle.