Les Australiens prêts à exploiter le graphite
Quatrième producteur de graphite dans le monde après la Chine, le Mozambique et le Brésil, Madagascar continue à aiguiser l’appétit de la compagnie australienne BlackEarth Minerals (BEM) qui espère ouvrir son usine de traitement de graphite de Maniry, dans le sud de l’île, dès 2023. Sur la base des différents forages opérés depuis 2019, elle remettra d’ici le milieu de l’année son étude de faisabilité définitive ainsi que les modalités à suivre pour l’obtention des permis et la recherche de financement.
À travers sa filiale Madagascar Graphite Limited, BEM prévoit de produire jusqu’à 500 000 tonnes de graphite sur une période de dix ans, à raison de 30 000 tonnes par an les trois premières années et de 60 000 tonnes par an par la suite. Si l’investissement prévu est de l’ordre de 99 millions de dollars (70 millions de dollars pour la première phase du projet et 29 millions supplémentaires pour la seconde), la compagnie espère empocher un bénéfice avant impôts de 561 millions dollars sur la durée de vie du projet.
La compagnie australienne a déjà signé en février 2021 un accord d’approvisionnement de graphite avec Luxacarbon GmbH, une société allemande ayant pour principaux clients Volkswagen, Mercedes et Ford.
Elle fournira ainsi jusqu’à 25 000 tonnes de graphite par an sur le marché européen afin de répondre à la demande croissante des batteries de véhicules électriques.