L’Union européenne, ce « bateau fou »
Je suis allé souvent sur le terrain et j’ai rencontré beaucoup de monde ces dernières semaines. Et j’ai pu constater que les langues se déliaient au sujet de la crise de la covid, des confinements, du passe-sanitaire et, surtout, des graves effets secondaires des injections Pfizer et autres. S’il est vrai, comme l’écrivait Marc Twain, qu’il est beaucoup plus facile de tromper les gens que de les convaincre qu’ils ont été trompés, cela ne concerne pas toujours le citoyen ordinaire qui peut alors se laisser gagner par la colère. À la différence des décisionnaires politiques, il n’a pas à craindre les tribunaux même si ces décisionnaires sont trop souvent déclarés « responsables mais pas coupables ».
Les idiots utiles
Ceux qui me font l’honneur de me lire savent que, dès le début de la crise, je me suis montré très critique lors de la mise sur le marché « conditionnelle » d’injections qui n’avaient pas franchi le cap des essais cliniques. Certes, on pouvait comprendre l’urgence de la situation, mais le fait qu’on refuse d’emblée tout traitement, comme l’hydroxychloroquine et l’ivermectine (qui ne coûtent rien), avait quelque chose de louche. Dans le même temps, l’Union européenne validait des commandes massives de remdesivir, un médicament fort onéreux, qui s’est révélé inefficace et fortement toxique. Il n’était pas besoin d’être grand clerc pour comprendre qu’il y avait derrière tout cela une histoire de gros sous et, sans doute, de la corruption.
Le plus révoltant était de constater que certains décideurs prônaient l’injection des très jeunes enfants et que celle des femmes enceintes était largement pratiquée, ce qui est contraire à toute éthique médicale quand il s’agit d’essais cliniques. Pour arriver à leurs fin, les « apprentis sorciers » (pour reprendre le titre du best-seller d’Alexandra Henrion-Caude) usaient d’un matraquage médiatique reposant sur la peur. Terroriser une population est la meilleure façon de la soumettre. Journaliste de longue date, je n’ai toujours pas compris pourquoi, plus particulièrement en France, mes confrères des « grands médias » ont accepté aussi facilement de jouer le rôle des « idiots utiles ». Est-ce la crainte de perdre leur job ? On sait que la censure sévit rarement, mais que c’est plutôt l’autocensure qui s’exerce fréquemment. On sait aussi qu’une bonne partie de ces « grands médias » français survivent grâce à de l’argent public même quand ils appartiennent à des milliardaires.
Faut-il y voir un lien de cause à effet ? Ou bien est-ce que les journalistes embourgeoisés, choyés par le pouvoir qui leur fait bénéficier d’avantages fiscaux et de passe-droits, évoluant dans la proximité et la complicité des hommes politiques, ont adopté de leur plein gré le « narratif officiel ». Si l’on se penche sur les articles publiés lors de la Commune de Paris, cette révolte populaire de 1871, on constate que déjà de nombreux journalistes se rangeaient derrière le pouvoir dominant. Peut-être aussi que l’esprit critique, qui devrait caractériser chaque journaliste, tend à disparaître dans un monde où des « pensées uniques » s’imposent sur tous les sujets. J’avoue que j’ai encore du mal à répondre à ces questions.
Par contre, je constate que du côté de l’Union européenne, Marc Twain a plus que jamais raison : c’est vraiment très difficile de reconnaître qu’on s’est trompé ou qu’on a été trompé. Les sanctions contre la Russie en sont un exemple frappant. On voit bien que ça ne marche pas, que ça n’a d’ailleurs jamais marché dans le monde, sauf à faire souffrir des innocents. L’économie russe se porte mieux que celle de l’Union européenne, elle a trouvé de nouveaux clients pour son pétrole et son gaz. Sur le plan politique, la Russie a trouvé un soutien auprès d’une bonne partie de la planète – en Amérique latine, en Asie et en Afrique – qui rejette l’hégémonie américaine (à laquelle se soumet l’Union européenne) et souhaite un monde multipolaire. Comme dans l’histoire de la covid et des injections, on se demande comment on peut être aussi aveugle du côté de Bruxelles. Ne voient-ils pas que le monde a changé ?
La dernière histoire belge
La Commission européenne vient d’adopter un « 11ème train de mesures restrictives économiques et individuelles à l›encontre de la Russie ». Dans le même temps, on est prêt à faire tuer jusqu’au dernier Ukrainien dans l’intérêt de Washington. Si ça continue comme ça, l’Europe, « bateau fou », va sortir de l’Histoire. Pour être franc, c’est déjà quasiment le cas au vu de sa vassalité à l’égard des États-Unis. La dernière histoire belge (puisque cela se passe à Bruxelles), c’est que l’économiste américaine Fiona Scott Morton pourrait être nommée à la direction générale de la concurrence de la Commission européenne. C’est le magazine anticonformiste Causeur qui nous l’apprend en précisant que Fiona Scott Morton, très brillante au demeurant, a été un pilier de nombre d’entreprises des Big Tech, dont Apple et Amazon. Espérons que cela restera une « histoire belge » et que ce recrutement ne se fera pas car il a quand même déclenché une levée de boucliers. Mais avec un « bateau fou » et Ursula von der Leyen à la barre, tout est possible !