Eco Austral – Actualités économiques et entreprises de l'Océan Indien

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Réunion

Maurice Cérisola : l’esprit du rugby

Durant le long confinement résultant de la pandémie de covid-19, plusieurs personnalités du monde économique nous ont quittés. Le 28 mars, c’était Maurice Cérisola, à La Réunion, le 10 avril Carl Ah-Teck, à Maurice, et le 7 mai Bernard Siriex, à La Réunion.

© Adir
 

Décédé d'un accident cardiaque le samedi 28 mars 2020, Maurice Cérisola était un « croisé » de l’industrie réunionnaise. Cet amateur de rugby, qui a dirigé Crête d’Or Entreprise dès son arrivée à La Réunion en 1993 et durant de longues années, exhortait les industriels à jouer groupés. Et c’est tout naturellement qu’il prendra, en 1999, la présidence de l’Association pour l’industrialisation de La Réunion (Adir) où il restera aux commandes jusqu’à ses 69 ans, en 2011. Ce qui le conduira à prendre également la présidence de « La Réunion économique » qui fédérait les acteurs de l’économie réunionnaise et défendait un nouveau modèle avec « La Réunion île verte ». L’idée était de faire de La Réunion un territoire d’expérimentation en matière d’énergies renouvelables et de transport, d’agroalimentaire et tourisme. « Je veux être l’initiateur d’un grand projet pour l’Outre-mer et, sans vouloir vexer les autres, le chef de file de ce grand projet doit être La Réunion », déclarait Maurice Cérisola dans un entretien accordé à L’Éco austral en janvier 2008. Natif de la Guadeloupe, ce dernier avait la fibre ultramarine. Son ambition se heurtera aux divisions du monde économique et aux tergiversations de l’État. Le projet de « La Réunion île verte » restera lettre morte avant de réapparaître sous une autre forme avec l’autonomie énergétique et la transition écologique prônées à la fois par l’État et la Région Réunion. 
En tant que directeur général de Crête d’Or Entreprise, du groupe coopératif Urcoopa, Maurice Cérisola a été nominé en 1998 au Tecoma Award, l’élection de l’Entrepreneur de l’année organisée par L’Éco austral. 
Après sa retraite, il restera très actif, s’impliquant comme président du Cluster maritime, convaincu du potentiel de l’économie de la mer. Il était également président de l’IAE, l’école universitaire de management.