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Narindra Andriamanana et son associé ont lancé leur start-up en 2017 avec leurs fonds propres, soit la modique somme de 100 000 ariary (25 euros) et 300 pots en plastique.
Madagascar

Narindra Andriamanana récolte les fruits de sa passion

Narindra Andriamanana et son associé ont lancé leur start-up en 2017 avec leurs fonds propres, soit la modique somme de 100 000 ariary (25 euros) et 300 pots en plastique.
Narindra Andriamanana et son associé ont lancé leur start-up en 2017 avec leurs fonds propres, soit la modique somme de 100 000 ariary (25 euros) et 300 pots en plastique.   ©Droits réservés

« Nous apportons de la valeur ajoutée à la moitié des excédents de productions maraîchère et fruitière », explique Narindra Andriamanana, la fondatrice et gérante de Folie Fruit. La raison d’être de sa jeune entreprise, elle l’a trouvée dans cette simple constatation : en pleine saison, les prix des fruits et légumes s’effondrent du fait de leur surabondance et une grande partie des récoltes pourrit sur place, faute d’acheteurs. Ce qui a donné l’idée à la jeune femme de transformer les fruits non encore gâtés – mangues, pok-pok (groseilles du Cap), fraises, etc. – en confiture, chutney, pâte à tartiner et produits séchés. Et pour que la politique de « zéro déchet » soit respectée à la lettre, les graines sont récupérées comme semences à vendre ou à planter dans les vergers de l’entreprise. Les fruits en voie de pourrissement et autres déchets vont, eux, alimenter la station de compostage de l’entreprise.
Folie Fruit développe également un commerce équitable avec les petits paysans locaux dont elle achète la production vouée à être jetée. Enfin, l’entreprise bannit tous les produits chimiques pour ses confitures, n’ayant recours qu’à des additifs naturels (sucre et citron) qui permettent de conserver l’aliment pendant trois mois si le bocal n’a pas été ouvert et une semaine après ouverture, sans réfrigération.
Narindra Andriamanana assure n’avoir bénéficié d’aucun financement et avoir démarré sa start-up avec ses fonds propres, soit la modique somme de 100 000 ariary (25 euros), et 300 pots en plastique. Mais débrouillarde et persévérante, la jeune femme qui avait du mal à trouver un emploi (raison pour laquelle elle a lancé sa propre entreprise) a réussi à intégrer des programmes tels que le Young Women Leadership où elle a trouvé des soutiens et pu « aiguiser son aptitude entrepreneuriale ». Aujourd’hui, Folie Fruit emploie dix personnes et une vingtaine de saisonniers lors des grandes récoltes.