Patrick Morin, « Managing Director » d’Esokia : « Le marché de demain est déjà là »
Pour accompagner la forte accélération de la digitalisation des entreprises, l’agence web Esokia se déploie dans de nouveaux locaux sur ses sites mauricien et malgache. Son dirigeant, Patrick Morin, s’explique sur cette croissance qui s’est accélérée avec la crise.
L’Éco austral : Créée en 2009 à Maurice, votre agence web se déploie à l’international depuis 2015. Et après votre implantation à Paris en 2020, vous inté- grez des locaux plus vastes à Maurice et à Madagascar. On peut dire que vous ne souffrez pas de la crise ?
Patrick Morin : Esokia connaît une forte croissance depuis déjà plusieurs années car elle évolue sur un marché où la demande de talents est exponentielle. Nous avons décidé d’être au plus près de nos clients en ouvrant, en 2020, notre bureau de Paris. Et pour avoir la capacité de répondre aux demandes, nous avons ouvert des bureaux en Serbie en 2015 et à Madagascar en 2016, deux pays où les talents informatiques sont notables. Nos bureaux de Maurice et de Madagascar étaient devenus trop étroits pour continuer à accueillir de nouveaux collaborateurs dans l’aventure humaine qu’est Esokia.
Ce développement intervient dans un contexte de crise qui a entraîné de nouvelles formes de travail. Selon un récent sondage d’OpininonWay, 80 % des dirigeants français envisagent des transformations d’organisation dans leur entreprise. Comment Esokia, très impliquée dans le digital, a géré cette mutation de l’organisation du travail ?
Notre métier est déjà très avancé dans le distanciel, avoir des équipes dédiées à distance est un concept vieux de plusieurs années. Ceci a été rendu possible par les outils de communication modernes, qui nous donnent la capacité de discuter à tout instant avec nos clients ou nos collaborateurs, que ce soit par message ou visioconférence. La mutation notable qui est survenue est l’introduction du télétravail, qui s’est largement démocratisé. Chez Esokia, nous avons mis en place le télétravail très tôt et avec facilité. Nous avions l’habitude de discuter avec des clients pouvant être situés dans un autre pays, de même avec nos collaborateurs présents dans différents bureaux d’Esokia. La dernière étape était d’assimiler le dialogue à distance avec des collaborateurs issus du même bureau. Nous y sommes parvenus sans encombre.
L’autre leçon qu’on retire des confinements est l’accélération de la digitalisation des entreprises. Faites-vous ce constat ? Et quels sont les principaux freins à lever pour soutenir ce mouvement ?