Plus de cohérence est nécessaire pour gérer la dette
Ouvrant la porte à l’arrivée des bailleurs de fonds traditionnels, l’accord sur le programme de Facilité élargie de crédit (FEC), signé avec le Fonds monétaire international (FMI), conduit à poser la question de l’endettement à Madagascar. Pour financer son Plan national de développement (PND), le gouvernement mise beaucoup sur le soutien de ses partenaires financiers internationaux. C’est dans ce sens que devra se tenir la deuxième partie de la Conférence des bailleurs de fonds et des investisseurs de Madagascar vers la fin de l’année. Fort de la conclusion du programme FEC, le gouvernement attend beaucoup de cette conférence, d’autant plus que la Grande île bénéficiera de la tenue, les 26 et 27 novembre, du Sommet de la Francophonie pour attirer un peu plus l’attention. Plusieurs voix s’élèvent dans le pays contre cette accumulation de la dette qui perdure depuis plusieurs années. Dans sa note d’analyse stratégique sur l’endettement de Madagascar, le Club développement et éthique (CDE) met en garde contre l’absence de politique de développement à long terme pour couvrir les dettes. « L’endettement doit avoir comme point d’appui une stratégie structurante de développement et de croissance », peut-on lire dans la note qui qualifie même la politique du gouvernement de « catalogue d’actions sans âme ». Si le CDE ne refuse pas l’apport des bailleurs de fonds, il considère que la « la dette extérieure est à orienter vers les investissements en infrastructures et vers le soutien à la production, à la création de richesses et à l’innovation ».
Le Club développement et éthique (CDE) est une association créée en septembre 2000 sous l’impulsion de 55 personnalités issues de la société civile (artisans, universitaires, professions libérales, entrepreneurs, cadres, etc.), de syndicats patronaux et de travailleurs, d’organisation professionnelles et d’ONG.