Prochaine étape : des studios à La Réunion
Invité de la 8e édition de l’éductour « La Réunion des Cinémas », Olivier Marchetti est arrivé sur l’île avec un carnet de rendez-vous déjà bien rempli. Le fondateur de Provence Studios, il y a cinq ans à Martigues, près de Marseille, confirme que le moment est venu pour La Réunion de se doter d’une telle infrastructure. « Un studio permettrait de compléter l’offre de services de La Réunion aux productions, explique-t-il. Ce genre d’outil est de plus en plus demandé, avec la montée en puissance des plateformes et des tournages de série, mais aussi en raison de la crise sanitaire. Il est plus facile de maîtriser le risque sanitaire dans un studio. Provence Studios n’a jamais autant travaillé. Nous venons par exemple d’accueillir une équipe de tournage américaine pendant cinq mois : pendant son séjour, elle a dépensé 2 millions d’euros en hôtellerie dans la région ! »
Un studio ne nécessite pas, a priori, une conception complexe. Il s’agit d’un espace climatisé et insonorisé – à l’écart des couloirs de trafic aérien – pouvant accueillir tout type de production, situé non loin des zones de tournage extérieur et des structures d’hébergement des équipes. Mais à La Réunion, comme il l’a fait à Provence Studios, Olivier Marchetti veut aller plus loin, en implantant également un studio virtuel. «
Les tournages ont de plus en plus recours aux effets spéciaux numériques, qui permettent de reproduire n’importe quel décor avec un réalisme inouï grâce à des façades d’écrans LED, poursuit- il. Nous avons un studio de ce genre à Martigues, nous pourrions très bien y tourner un plan censé se dérouler à La Réunion. Mais s’il y a 200 plans à tourner à La Réunion, mieux vaut venir sur l’île. Et si dans ce film, il faut une scène de rue à New-York, elle pourrait être réalisée à La Réunion pour peu que ce type de studio y existe. »
En marge de l’Éductour, Olivier Marchetti a noué divers contacts avec des investisseurs locaux publics et privés potentiellement intéressés par l’aventure, mais aussi pour identifier un lieu d’implantation possible. « Construire sur un terrain nu, acheter et transformer un bâtiment existant : toutes les options sont sur la table, à condition qu’elles ne soient pas plus chères qu’en Métropole. »