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Madagascar

Scott Reid, un vent de changement pour Madagascar Oil

Nommé à la tête de la compagnie pétrolière Madagascar Oil, l’Australien Scott Reid compte trente années d’exercice dans le domaine extractif. Il aura pour mission de développer la production commerciale et la distribution à grande échelle de l’huile lourde de Tsimiroro.

Fort de ses trente ans d’expérience dans les industries extractives (minière, pétrolière et gazière), Scott Reid a été nommé directeur général de la plus importante compagnie indépendante malgache, en termes de ressources pétrolières et de prospection. Diplômé en géophysique de l’Université de Sydney, en finances appliquées du Financial Services Institute of Australasia (FINSIA) et en économie minérale de la Western Australian School of Mines à l’Université de Curtin, il a d’abord occupé des fonctions techniques et de gestion dans différentes sociétés cotées à la Bourse australienne et de Londres. 
Son expérience du secteur minier lui vient plus spécifiquement de missions géologiques en Australie, en Asie, en Afrique de l’Ouest et de l’Est et sur le continent américain.

Objectif, 10 000 barils par jour

Après avoir travaillé comme analyste minier à Sydney, il a participé au développement et à la cotation de plusieurs sociétés comme Admiralty Resources Ltd, Andean Resources Ltd, Blackthorn Resources Ltd, Discovery Metals Ltd, Gulf Resources Ltd et Rimfire Pacific Mining Ltd. Son expérience à Madagascar est tout aussi conséquente puisqu’il est actif depuis plus de dix ans au sein de plusieurs sociétés implantées dans la Grande Île. Le nouveau directeur général de Madagascar Oil devrait ainsi pouvoir « insuffler un vent de changement qui permettra de soutenir le développement continu du champ pétrolifère de Tsimiroro ». 
Scott Reid aura pour mission de conduire le plan de désenclavement et de désengorgement de l’usine de production afin de générer des revenus et des flux de trésorerie rapides. Jusqu’à ce jour, la compagnie a investi 500 millions de dollars dans ses activités de production d’huile lourde et affiche un stock de 157 000 barils. Madagascar Oil entre maintenant dans la première phase de développement du projet qui prévoit une production de 10 000 barils par jour en pleine capacité. Cela nécessite un investissement additionnel de plus de 300 millions de dollars, mais un certain optimisme est de mise. Le produit devrait bien se vendre sur le marché extérieur et à un prix supérieur compte tenu de sa qualité (très propre à 0,3 % de soufre) et de la forte demande suite à l’obligation pour les navires de n’utiliser que du mazout à faible teneur en soufre depuis 2020.
Les premières ventes sont attendues pour ce premier trimestre. La production devrait augmenter rapidement permettant de générer des revenus de 40 à 50 millions de dollars par an. Sur le marché local, après le succès du test réalisé en 2016, les discussions avec l’État pour l’approvisionnement en huile lourde de la compagnie nationale d’eau et d’électricité (Jirama) se poursuivent. En attendant, la compagnie s’engage à respecter les normes les plus élevées en termes de performance environnementale, sociale et de gouvernance (ESG) et à appliquer les technologies de pointe pour la récupération de l’huile thermique, conformément aux objectifs environnementaux mondiaux. Le plan de développement des champs pétrolifères utilisera largement l’énergie solaire pour produire de la vapeur pour la production de pétrole brut et d’électricité.