Soutien de grandes entreprises pour réhabiliter l’aérodrome d’Antsirabé
Les banques BMOI et BOA ainsi que les industries Basan, Holcim, Imperial Tobacco, Lecofruit, Socolait, Socota et Star ont lancé un signal fort à l’endroit de leurs pairs pour relancer l’économie. Ces entreprises ont décidé d'adhérer au partenariat public-privé (3P) car elles estiment que le moment est propice à l’union pour la Grande île. Elles ont ainsi signé un accord avec le ministère des Transports et l’Aviation civile de Madagascar (ACM), visant à réhabiliter l’aérodrome d’Antsirabé. Concrètement, le projet de partenariat consiste en un financement de 120 000 euros dont près de 70 000 euros seront déboursés par les neufs opérateurs et le reste par ACM. Et techniquement, des travaux vont être axés sur le renforcement et l’élargissement de la piste. Une fois rénovée, elle devrait s'étendre sur 45 mètre de large et 1 200 mètres de long et pourra accueillir un avion de 7,7 tonnes. Il s’agit ainsi d’une continuité des actions entamées par l’État qui a décaissé, il y a quelques années, environs 135 000 euros pour la réfection du hangar et de l’aérogare. L'amélioration de l'aérodrome devrait permettre de réduire les coûts intermédiaires des opérateurs économiques de cette ville industrielle. De plus, elle augmenterait le trafic aérien dans la région. En effet, à partir du mois de mai, la compagnie Air Madagascar pourrait assurer des vols reliant Tananarive, Antsirabe et Fianarantsoa.
Pour Salim Ismail, Pdg de Socota, le projet de restauration de l’aérodrome est une fierté car c’est un engagement personnel. Il l’a en effet élaboré à la suite de la visite du président de la République malgache dans la ville d’eau en octobre dernier. Sa fierté est d’autant plus grande que sa démarche a été facilitée par l’appui du chef de l’État et par l’enthousiasme des parties prenantes. Les entreprises impliquées dans le projet sont autant de vitrines des capacités agricoles et industrielles du pays. À elles seules, elles emploient plus de 45 000 personnes et ont payé plus de 141 millions d’euros d’impôts en 2014. Suite à la concrétisation de ce partenariat, le 3P tendrait à se généraliser. Bien qu’il ne soit pas encore régi par un cadre légal, le concept est déjà courant dans les secteurs de l’énergie et des travaux routiers. Selon le pouvoir exécutif, cette convention va amorcer une série de grands chantiers structurants qui vont débuter cette année. Par exemple, l’aéroport international d’Ivato sera agrandi et la capitale sera désengorgée grâce à la construction de deux autoroutes (dont le financement serait en cours de négociation) et d’un parking aérien.