STÉPHANE POUPINEL DE VALENCÉ (BEACHCOMBER) : « Nous devons savoir garder nos talents mauriciens »Abonné 

Son nom évoque des ancêtres bretons qui ont essaimé dans l’océan Indien (Madagascar, Maurice et Seychelles). Stéphane Poupinel de Valencé a pris en juillet 2023 la barre de ce grand navire qu’est le groupe hôtelier Beachcomber avec ses 4 000 salariés. Et un grand défi à relever, celui
de la transition générationnelle…

Le groupe hôtelier Beachcomber, du nom de son enseigne commerciale, mais coté à la Bourse de Maurice sous sa dénomination de New Mauritius
Hotels (NMH) Limited, a traversé une période difficile depuis une dizaine d’années. Disons que la mer était très agitée, pour rester dans le vocabulaire maritime, avec même des avis de forte tempête. L’ambitieux projet d’implantation au Maroc (un hôtel de luxe de 134 clés, 250 villas et un golf), amorcé dès 2006, a été très chaotique. L’association avec un homme d’affaires local a tourné au vinaigre et le groupe mauricien a dû porter seul le projet qui a mis sept ans à émerger. L’hôtel 5-étoiles a ouvert ses portes en décembre 2013 après quatre ans de travaux et 111 millions d’euros d’investissements. De quoi plomber sérieusement le groupe hôtelier dont l’idée de départ était de dupliquer, à 12 km de Marrakech, le Royal Palm de Maurice pour capter en contre-saison, et pour des séjours plus courts, sa clientèle française. Une idée de Jean-Pierre Chaumard, directeur à l’époque du Royal Palm de Maurice et amoureux du Maroc, qui avait séduit Herbert Couacaud, le patron tout puissant de Beachcomber.

Pour faire simple, disons que le Maroc a été une grosse épine dans le pied de Beachcomber pendant des années. Il suffit de voir la courbe de l’action à la Bourse de Maurice pour le comprendre.

Le Maroc est enfin profitable

En février 2018, Semaris est créée avec les mêmes actionnaires de référence que NMH (ENL à 38 % et Swan à 10 %), son rôle est de détenir et de développer les actifs immobiliers non-hôteliers de NMH. Un patrimoine estimé à 6 milliards de roupies (120 millions d’euros). Domaine Palm Marrakech SA (DPM) devient l’une de ses filiales, cett...