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Photo trophée Tecoma
Réunion

« Tecoma Award » : 25e édition de l’élection de l’Entrepreneur de l’année

Depuis 1996, ce sont 24 entrepreneurs qui ont reçu le « Tecoma Award », le prix de l’Entrepreneur de l’année décerné chaque année par « L’Éco austral ». L’Entrepreneur de l’année est élu par un sondage qui départage les nominés. Interrompu par les années covid, le « Tecoma Award » revient sur le devant de la scène pour une 25ème édition.

Tout a commencé à La Réunion en 1995 avec une remise de prix en 1996 à Paul Martinel, à l’époque directeur général de la Cilam. À ce début, on parlait de « Manager de l’année » avant de parler, par la suite, d’« Entrepreneur de l’année » car, au-delà de qualités managériales, il s’agit de saluer des qualités entrepreneuriales.
Le prix est aussi devenu le Tecoma Award, s’identifiant à un arbre, le tecoma, pas toujours bien connu mais particulièrement étonnant (voir notre hors-texte à ce sujet). Un arbre a d’ailleurs toujours quelque chose de très symbolique.

En 1996, Paul Martinel fait la une de « L’Éco austral » qui paraissait alors en format tabloïd. C’était le premier Manager de l’année. On parlera ensuite d’Entrepreneur de l’année.

À partir de 1995, l’élection s’est déroulée chaque année avec seulement une interruption pour cause de covid. En 2023, nous arrivons ainsi à la 25ème édition du Tecoma Award L’élection a aussi été organisée à Madagascar en 1999 et à Maurice à partir de 2001. Une élection, mais pas un concours puisque les nominés ne font pas acte de candidature. Ils sont choisis par la rédaction du magazine mensuel L’Éco austral sur la base de quatre critères : la progression de l’entreprise, l’innovation, le dynamisme à l’extérieur de l’île et l’engagement citoyen (on parle désormais de RSE). Le dynamisme à l’extérieur faisait parfois défaut, en raison d’une activité centrée sur le marché intérieur, mais était compensé par une forte implication dans les trois autres critères. Au final, c’est un sondage, réalisé par Analysis Kantar auprès de 200 chefs d’entreprise, qui départage les nominés et permet d’identifier l’Entrepreneur de l’année.

La promotion de l’entrepreneuriat

Avec 24 éditions à La Réunion, et la 25ème le 21 septembre 2023, ce sont donc plus d’une centaine d’entrepreneurs qui ont été mis en valeur comme nominés. Des « poids lourds » pour certains, mais aussi, depuis quelques années, des dirigeants de PME qui sont en général propriétaires ou actionnaires de leur entreprise. Il est vrai qu’un entrepreneur prend des risques…

Le Tecoma Award a permis d’ailleurs de mettre en lumière des entrepreneurs parfois méconnus, discrets par nature, mais qui ont bien voulu faire une exception et jouer le jeu afin de promouvoir l’entrepreneuriat. Certains des nominés étaient partis de rien et avaient su développer leur entreprise pour en faire une référence. De quoi montrer aux jeunes que tout est possible avec l’entrepreneuriat. Même sans diplôme, mais avec de la motivation et de la ténacité. La finalité du Tecoma Award, c’est avant tout cette promotion de l’entrepreneuriat, créateur de richesse et d’emplois pour le territoire.

En 2004, Victoire Taïlou, la « reine du samoussa », est la première femme à remporter le prix, face à quelques poids lourds masculins.

Le tecoma : ce drôle d’arbre : On le nomme aussi le « calice du pape » ou, plus scientifiquement, « Tabebuia Pallida ». Il comprend toute une panoplie d’espèces, à l’image des entrepreneurs de notre région. Ses racines sont profondes comme celles des entrepreneurs dans leur tissu économique et il pousse rapidement. Ce grand arbre des forêts est originaire des Antilles. Son introduction à Maurice date de 1860, quand il fut signalé par le botaniste James Duncan sous le nom de tecoma, mais il est aussi présent à La Réunion. Il peut atteindre plus de 30 mètres, son écorce est grise fissurée. Son bois, au cœur beige ou rosé, sans veine, est fort apprécié en ébénisterie et en menuiserie. À Maurice, il était recherché, dans les années 1940 à 1960, pour la fabrication de meubles complets car il était moins cher que le bois noir. L’une de ses espèces a aussi des vertus médicales. Son écorce riche en flavonoïdes sert pour préparer un thé nommé « lapacho » qui sert contre la grippe et la toux. Chez les Incas, le « lapacho » était un remède universel. Il aurait des propriétés anti-inflammatoires, stimulantes, antivirales et antifatigue. De quoi donner du tonus à nos entrepreneurs…