Une étude pour savoir si les véhicules électriques sont vraiment écolos
Les véhicules tout électriques gagnent du terrain à La Réunion même s’ils ne représentent encore qu’une petite niche de marché. Et la question se pose de leur alimentation par de l’électricité produite à base d’énergie fossile.
Une centaine véhicules tout électriques se sont vendus à La Réunion au premier semestre 2016, ce qui ne représente que 0,7% du marché (dans l’Hexagone, on se situe à 1%) mais traduit une belle progression. Il y a deux ans, il ne se vendait qu’une trentaine de véhicules sur toute l’année. Il faut dire que les acheteurs bénéficient d’un bonus écologique de 6 300 euros qui peut être cumulé avec un superbonus pouvant atteindre 3 700 euros si le véhicule remplace un véhicule diesel mis en circulation avant janvier 2001. La puissance fiscale étant de 1 CV, dans la plupart des cas, la taxe sur la carte grise est de l’ordre de 50 euros et les professionnels sont exonérés pendant deux ans de la taxe sur les véhicules de société. Le seul hic, c’est qu’à La Réunion, les voitures 100% électriques – et de façon partielle les hybrides plug-in – sont rechargées avec de l’électricité produite à partir d’énergie fossile, à l’exception des usagers disposant d’une station de recharge photovoltaïque. C’est pourquoi la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a demandé au gestionnaire de réseau, EDF SEI, de réaliser, pour le 1er novembre, une analyse globale coûts-bénéfices du déploiement de technologies de smartgrid (réseaux intelligents) dans les territoires insulaires, en lien avec le déploiement des véhicules électriques et des systèmes de stockage de l’énergie.