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DÉVELOPPEMENT DES VÉHICULES ÉLECTRIQUES : Un gros défi pour EDFabonné 

Au premier janvier 2024, 15 000 véhicules 100 % électriques et hybrides circulaient sur les routes de La Réunion. Il n’y en avait qu’un petit millier en 2019... On en prévoit près de 34 000 en 2028. Un gros défi pour EDF qui, après le « pic de la marmite à riz », va devoir gérer celui de la voiture électrique.

Le défi est à la hauteur des enjeux du réchauffement climatique. Et il est en passe d’être tenu. Atteindre, d’ici la fin de cette année, une production d’électricité à 100 % provenant d’énergies renouvelables, c’est l’objectif visé par EDF à La Réunion. Mais il s’agit aussi de faire face à une demande d’électricité en augmentation constante du fait de la multiplication des usages et équipements. Et comme cela ne suffit pas, il faut accompagner, aider à la transition des mobilités et absorber le développement rapide des véhicules électriques.

Concernant le mix énergétique, on y est presque. En 2023, 57 % de la production électrique de La Réunion provenait d’énergies renouvelables contre 43 % issue d’énergies carbonées. Des chiffres encourageants, mais qui ne sont pas suffisants.

Approcher les 100 % d’énergies renouvelable fin 2024

EDF, par la voix de son directeur régional, Dominique Charzat, a réaffirmé, lors d’une conférence de presse, cet objectif « de tendre vers 100 % d’énergies renouvelables » dès cette année. Pour cela, à la fin de l’année 2023, EDF a abandonné le fioul pour sa centrale de Port-Est qui fournit 40 % de l’électricité de l’île. Cette énergie fossile a été remplacée par une biomasse liquide élaborée à partir d’huile de colza. Il a fallu plus de deux ans de préparation technique et six mois de travaux pour adapter les douze moteurs de la centrale sans interrompre la production.

De son côté, Albioma, l’autre gros acteur de la production d’électricité à La Réunion, a remplacé sur son site de Bois- rouge, dans l’est de l’île, trois chaudières à charbon par des chaudières alimentées par des pellets (granulés) de bois. C’est maintenant le tour de son second site bagasse-charbon, celui du Gol, dans le sud de l’île, d’assurer sa conversion. L’objectif est à la fois simple, et complexe : « Il s’agit de réduire très considérablement l’impact carbone de la production d’électricité à La Réunion », alors que les 420 000 clients d’EDF multiplient la consommation et les usages consommateurs d’électricit...