French Bee renforce sa desserte de La Réunion
La compagnie du groupe Dubreuil, qui affiche une belle santé, annonce un renforcement de son programme de vols entre Orly et La Réunion. Ses A350-1000 se poseront jusqu’à 13 fois par semaine à l’aéroport Roland-Garros pendant la haute saison.
Si French Bee n’échappe pas au « coup de moins bien » que traverse le trafic aérien en France depuis plusieurs mois, les dirigeants de la compagnie du groupe Dubreuil conservent le sourire. Elle devrait terminer son exercice 2024 dans le vert et affiche un bel appétit sur le marché métropole-Réunion, dont elle a conquis près d’un quart des parts et où elle talonne désormais Air Austral. Sa présidente Christine Ourmières-Widener est arrivée sur l’île ce jeudi 26 septembre pour annoncer un renforcement de son programme à compter du 1er novembre prochain.
Les fréquences hebdomadaires de son vol Orly-Saint-Denis passeront alors de 7 à 9, puis à 13 pendant les vacances scolaires de l’été austral. Elles retomberont à 8, au lieu de 7, jusqu’à la fin de la saison aérienne qui se termine le 31 mars. L’offre de sièges de French Bee augmentera ainsi de 13%. La plupart des vols supplémentaires seront opérés de jour au départ de l’aéroport Roland-Garros, exclusivement avec des Airbus A350-1000 de 480 sièges.
Cet appareil de dernière génération n’est pas pour rien dans les bons résultats actuels de la compagnie sur La Réunion. Il est densifié au maximum et sa consommation de carburant par passager est la plus basse de sa catégorie. Avec des coûts salariaux moindres que ces concurrentes en raison de la jeunesse de l’entreprise, French Bee peut se permettre des tarifs attractifs, en moyenne un peu plus de 800 euros l’aller-retour.
Prise de bec avec Corsair
Sur le plan commercial, la compagnie du groupe Dubreuil cherche à se démarquer de ses concurrentes en nouant des partenariats originaux. Pour attirer les entrepreneurs dans sa classe avant, elle cible les start-upers à travers un partenariat avec Le Village by CA. Tout récemment, elle a sponsorisé avec l’école Simplon un concours de création de jeux vidéo. « En octobre, nous accompagnerons les gagnants au salon Paris Games Week, ils visiteront également une école de jeux vidéo et d’animation », annonce Karine Bonnal, responsable commerciale sur l’île.
French Bee n’a pas eu à appeler l’Etat au secours pour surmonter le choc de la crise Covid, à la différence d’Air France, d’Air Austral et de Corsair et n’a guère apprécié la demande d’un nouveau soutien public formulée par cette dernière. En mai dernier, avec Air Caraïbes elle a assigné sa concurrente en justice pour que Corsair publie enfin ses comptes et elle estime que ses nouvelles demandes d’annulation de dettes contreviennent aux règles. « Une aide d’Etat ne doit pas générer une distorsion de concurrence, commente Christine Ourmières-Widener. Nous avons donné notre avis à la Commission européenne, nous estimons que les acteurs de l’aérien ont aussi des devoirs ».
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