GreenYellow : une seconde centrale solaire et un repositionnement géographique
GreenYellow a inauguré le 8 février sa seconde centrale photovoltaïque à Maurice, située à Arsenal, dans le nord de l’île. L’occasion d’annoncer le lancement de GreenYellow Austral, sa nouvelle zone d’activité dans l’océan Indien.
GreenYellow, acteur français de l’énergie solaire fortement implanté dans l’océan Indien, est devenu un partenaire important du Central Electricity Board (CEB). Après la centrale solaire de Solitude, d’une capacité de 16 MW, celle d’Arsenal, qui vient d’être inaugurée, affiche une capacité de 14 MW, de quoi injecter annuellement 20 GWh d’énergie verte dans le réseau et de fournir 4 500 foyers en électricité. Cette seconde centrale est issue d’un appel d’offres lancé par le CEB en 2021 et remporté par GreenYellow. Une contribution aux objectifs du gouvernement d’atteindre 35 % d’énergie renouvelable dans le mix électrique en 2025 et 60 % en 2030.
La cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence de Joe Lesjongard, ministre de l’Énergie et des Utilités publiques, témoignant ainsi du soutien des autorités à la transition énergétique et aux énergies renouvelables dans le pays. « Au niveau de mon ministère, nous facilitons les permis requis à travers le Fast Track Committee. Nous avançons peut-être moins rapidement que nous le voulions, mais nous allons définitivement dans la bonne direction », a souligné Joe Lesjongard. Selon lui, d’autres fermes solaires d’une capacité de 10 MW sont actuellement « au stade de réalisation ou de mise en service ». Et le lancement de la ferme solaire d’Arsenal est « une étape très encourageante dans notre objectif d’atteindre 60 % d’énergie renouvelable dans notre bouquet énergétique (…) L’investissement, venant particulièrement de l’étranger, démontre que cette ambition du gouvernement est grandement réalisable », ajoute le ministre.
L’inauguration de la ferme solaire d’Arsenal marque aussi le lancement de GreenYellow Austral, la nouvelle zone d’activité du solariste dans l’océan Indien. « Dans le cadre du repositionnement géographique de l’entreprise, la consolidation des filiales de l’océan Indien et de l’Afrique du Sud au sein de la nouvelle zone GreenYellow Austral démontre notre engagement en faveur de la transition énergétique dans les régions où notre plateforme d’offres de décarbonation génère l’impact le plus significatif », souligne Otmane Hajji, président de GreenYellow, présent à Arsenal le 8 février.
Ce projet d’envergure a bénéficié du soutien financier de la Mauritius Commercial Bank (MCB) à hauteur de 350 millions de roupies (environ 7,2 millions d’euros), partenaire clé de GreenYellow dans la transition énergétique. Outre le CEB et la MCB, GreenYellow a aussi obtenu le soutien de l’Economic Development Board (EDB), du ministère de l’Environnement, du ministère de l’Agro-industrie, de la Utilities Regulatory Authority (URA), de la Land Drainage Authority (LDA), de la Road Development Authority (RDA), du Conseil de district de Pamplemousses et du Construction Industry Development Board (CIDB) dans la concrétisation du projet d’Arsenal.
Entreprise française fondée en 2007, GreenYellow opère dans 17 pays, sur quatre continents. Elle est devenue un acteur majeur de la transition énergétique en France et à l’international. Expert dans production solaire photovoltaïque décentralisée, les projets d’efficacité énergétique, les services à l’énergie et la mobilité électrique.
Le CEB révise ses tarifs d’achat d’électricité : Soixante pour cent d’énergie renouvelable d’ici à 2030 dans le mix électrique, est-ce possible ? En tout cas, le gouvernement mauricien y croit. Une vingtaine de projets d’une capacité totale de 78 MW sont actuellement en phase de finalisation de procédures, selon le ministère de l’Énergie. En plus des fermes photovoltaïques présentes et à venir, 70 entreprises projettent de contribuer jusqu’à 200 MW à la fourniture d’énergie « décarbonée ». Mais le gouvernement souhaite rendre les programmes de production d’énergie « verte » plus attrayants financièrement. C’est ainsi que depuis novembre 2023, le tarif de rachat du CEB est passé de 3,73 (0,076 euro) à 4,20 roupies (0,085 euro) le KW/h, dans le but d’améliorer l’amortissement de l’investissement dans des panneaux solaires. Cette révision tarifaire s’applique aux projets d’énergie renouvelable pour la consommation domestique, mais aussi pour les ONG, les institutions caritatives et éducatives, ainsi que pour la recharge des batteries des véhicules électriques. Pas moins de 1 246 habitations bénéficient déjà du programme.
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