La Russie envoie 80 tonnes d’huile de tournesol pour les cantines scolaires
Une cargaison de 80 tonnes d’huile de tournesol a été livrée par la Russie dans la ville portuaire de Toamasina (Tamatave). Destinée aux cantines scolaires du sud de l’île, elle devrait profiter à plus de 3 000 élèves, le Programme alimentaire mondiale (PAM) des Nations unies, partenaire de l’opération, se chargeant de son acheminement vers les régions concernées.
Pour marquer l’événement, l’ambassade de Russie à Tananarive a organisé Le 15 novembre une cérémonie officielle de remise de l’aide alimentaire en présence de Felamboahangy Ratsimisetra, secrétaire générale du ministère de l’Éducation nationale. S’adressant à ses invités, l’ambassadeur de Russie, Andreï Andreïev Vladimirovich, a rappelé la
« force des relations traditionnelles d’amitié et de coopération entre la Russie et Madagascar, qui ont fêté cette année leurs 50 ans », assurant que « la Russie continuera d’être un partenaire fiable de la République de Madagascar dans divers domaines ».
Cette aide parvient dans un contexte de pénurie d’huile qui se fait sentir à l’échelle mondiale depuis le début du conflit opposant la Russie et l’Ukraine, et qui est principalement due à l’arrêt du trafic maritime causé par la guerre. Depuis le début de la guerre, la Russie a fortement réduit ses exportations de blé et l’Ukraine n’exporte plus rien afin de garantir l’approvisionnement sur son propre territoire. Situation préoccupante quand sait que les 45 pays les moins développés du monde importent au moins un tiers de leur blé depuis l’Ukraine ou la Russie, et même plus de 50 % pour 18 d’entre eux. C’est le cas de Madagascar qui importe chaque année 120 000 tonnes d’huile alimentaire provenant à 75 % du blé de Russie et d’Ukraine.
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, avait mis en garde avec insistance, dès la mi-mars, contre les conséquences de cette guerre à l’échelle mondiale, redoutant un « ouragan de famines ». À Madagascar, la situation alimentaire se détériore rapidement depuis plusieurs mois dans un contexte plus général de sécheresses prolongées et d’événements météorologiques extrêmes, de types cyclones, liés aux changements climatiques.