Le Réunionnais Ecostrill s’implante dans le traitement des déchets médicaux
Ecostrill a procédé à l’inauguration officielle, début novembre, du tout premier site à Maurice de traitement de déchets d’activités de soins à risques infectieux (Dasri). Le partenariat entre le groupe Kasa de Dominique Galea et Ecostrill Réunion, qui possède une expérience de plus de 15 ans dans ce domaine, a donné naissance à Ecostrill Maurice. Rappelons que Dominique Galea est déjà présent dans le secteur de la santé avec Ducray Lenoir, qui commercialise des équipements médicaux et des consommables. Installé à Grande Rivière Nord-Ouest, à la sortie sud de Port-Louis, le site de traitement est conforme aux normes européennes. Son activité va de la collecte dans les établissements de soins, au broyage et à la stérilisation, jusqu’à l’élimination finale des Dasri stérilisés. Il collecte et traite, depuis fin février, quelque 15 tonnes de déchets par mois, provenant des établissements et prestataires de santé privés mauriciens.
Ecostrill Maurice ambitionne de prendre en charge le traitement des déchets des établissements de santé publics, lequel se fait pour l’instant par incinération, principalement. Ecostrill Réunion traite déjà 100 % des Dasri de La Réunion, depuis ceux provenant des cabinets de généralistes jusqu’aux déchets des établissements hospitaliers, en passant par ceux des laboratoires et autres prestataires de santé. De quoi réaliser un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros.
Les Dasri sont issus des activités de diagnostic, de suivi et de traitement préventifs, curatifs ou palliatifs dans les domaines de la médecine humaine et vétérinaire. Ils couvrent un ensemble de matières infectées telles que les déchets médicaux infectieux, les déchets pathologiques, les déchets pointus ou tranchants infectés, les déchets infectieux liquides ainsi que les déchets de laboratoires et pharmaceutiques. Ce procédé réduit de 80 % le volume des déchets.
Ecostrill insiste sur le fait que son procédé, breveté, consistant à broyer puis à stériliser les déchets infectieux à haute température, représente un avantage considérable pour la protection de l’environnement. C’est une alternative aux méthodes de traitement traditionnelles polluantes (incinération) et cela permet de réduire l’empreinte carbone.
Procédé du traitement : Le broyage et la stérilisation se font dans une même enceinte, en acier inoxydable, fermée et compacte, sans manipulation intermédiaire des déchets. Les déchets contaminés sont introduits dans la chambre supérieure de la machine munie d’un broyeur à haute résistance. Les déchets sont broyés et acheminés, par gravité, vers la chambre inférieure. Après broyage, les déchets ainsi que tous les compartiments de la machine, sont chauffés à 138°C et à une pression augmentée jusqu’à 3,5 bars. Après refroidissement, les résidus obtenus rejoignent la filière du recyclage ou des déchets ménagers. Les déchets sont à la fois neutralisés et stérilisés.