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Ne me parlez plus d’empreinte carbone !

L’’attaque des islamistes du Hamas sur Israël le 7 octobre et les représailles israéliennes sur Gaza ont remis sur le devant de la scène la question palestinienne qui remonte à 75 ans et à la création de l’État d’Israël en 1948. Bien plus loin encore si l’on considère le mouvement sioniste et ses actions violentes en Palestine. Il est triste de constater qu’il a fallu une seconde Shoah pour qu’on s’interroge sur la politique désastreuse du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Depuis la première Shoah, orchestrée par le régime nazi, jamais autant de Juifs n’avaient été massacrés pour la seule raison d’être juifs. On parle de plus de 1 400 morts. Au-delà de la dictature de l’émotion, il convient de prendre un certain recul pour comprendre ce qui s’est passé et pourquoi cela s’est passé.

D’abord, il est difficile de croire que les services de renseignement israéliens, parmi les meilleurs du monde, n’aient été au courant de rien et qu’aucune mise en garde ne soit remontée jusqu’au gouvernement. Ils comptent dans leurs rangs des juifs sépharades parlant parfaitement l’arabe et capables d’infiltrer des organisations palestiniennes, de soudoyer ou retourner certains de leurs membres.

Le Hamas création d’Israël

Ensuite, il faut remarquer que le Hamas est quasiment une création du gouvernement israélien qui s’en est servi pour marginaliser l’Autorité palestinienne. Le Hamas a été pour Israël ce qu’a été Ben Laden pour les Américains. Un « allié objectif » si l’on peut dire, avant de devenir un redoutable ennemi. Mais le 7 octobre et les jours qui ont suivi, ce sont les extrémistes qui ont gagné, ceux du Hamas qui ne veulent pas d’un État juif en Palestine et ceux d’Israël (les ultra-orthodoxes) qui ne veulent pas d’un État palestinien. Pour comprendre tout cela, il faut absolument écouter l’entretien de Charles Enderlin sur TV5-Monde le 11 octobre dans l’émission Grand Angle. Ce journaliste franco-israélien, qui vit à Jérusalem, a été, de 1981 jusqu’à août 2015, le correspondant de France 2 en Israël. Il a bien suivi la montée les ultra-orthodoxes dans ce pays, ceux qui crachent (au sens littéral du terme) sur les chrétiens, comme l’a montré le reportage d’un journaliste israélien. Il est bon de rappeler d’ailleurs que les premiers dirigeants nationalistes palestiniens étaient des chrétiens qui revendiquaient la création d’un état palestinien laïc. Il est vrai que les chrétiens palestiniens formaient à l’époque une élite intellectuelle, avant d’émigrer. Seuls les plus pauvres sont restés et subissent des brimades. Au final, ce sont les islamistes qui ont mis la main sur le mouvement nationaliste palestinien.

Pour en revenir à l’entretien de Charles Enderlin, il nous permet d’apprendre que les étudiants des écoles talmudiques sont dispensés de service militaire. En clair, les ultra-orthodoxes juifs qui soutiennent la colonisation de nouveaux territoires et y participent ne vont pas se battre pour leur pays. Incroyable non ? Cela nous montre le degré de folie messianique de Benjamin Netanyahou qui a pour effet de diviser profondément la société israélienne.

En comparaison de ces grands mouvements historiques, de ces guerres entre les enfants d’Abraham, nos petites histoires d’empreinte carbone paraissent bien dérisoires. D’ailleurs, je ne veux plus entendre parler d’empreinte carbone ni de bilan carbone ! Leur seule raison d’être est de faire gagner de l’argent à des consultants. Ceux qui en parlent ne savent même pas, la plupart du temps, ce qu’est le CO2. Ils ne font que répéter le discours officiel qu’on nous fait ingurgiter à coup de matraquage médiatique. Le plus grave, c’est qu’ils sont prêts à accepter l’instauration d’un passe-carbone, dans le même esprit que le passe-sanitaire. Heureusement, cela ne concerne que moins de 15 % des habitants de la planète. Les autres ne marchent pas encore sur la tête.

Les écolos nazis

Ras-le-bol de l’empreinte carbone, mais ras-le-bol aussi du « greenwashing » qui est devenu le nouvel axe de communication des capitalistes. Cela devient comico-tragique parfois. Ainsi, Lego, le géant du jeu de construction, avait cru réussir un gros coup médiatique en annonçant qu’il allait passer au plastique recyclé. Mais il dû rétropédaler car le « plastique vert » aurait un impact carbone plus important.

Les « khmers verts » qui veulent nous imposer leurs vues me font penser à des nazis. Et cette référence n’a rien de fortuite. Pour le comprendre, il faut s’en référer au livre de Philippe Simmonot Le brun et le vert, sous-titré Quand les nazis étaient écologistes.

À travers un examen minutieux des théories et des mesures nazies dans ce domaine, mais aussi à travers un décryptage inédit des thuriféraires de cette tendance, Ernst Haeckl, Walther Schoenichen ou Richard Walther Darré, Philippe Simonnot démêle les fils de toute une généalogie idéologique. L’écologisme dont se revendiquait le nazisme reposait sur l’idéalisation d’une nature sauvage mâtinée de darwinisme social et elle participait d’un antihumanisme totalitaire. C’est malheureusement ce qu’on peut constater chez certains écolos actuels qui adorent la déesse Nature.