Paprec va exploiter le pôle de traitement des déchets de l’Ouest et du Sud
Le syndicat mixte Ileva a attribué à Paprec la fin de la construction du pôle de traitement des déchets de Pierrefonds (Saint-Pierre) et son exploitation jusqu’en 2024, aux côtés de Green Tropical Circle (groupe How-Choong) pour 468 millions d’euros.
Ileva, le syndicat mixte qui regroupe les trois intercommunalités du sud et de l’ouest de La Réunion, a finalement attribué à Paprec l’achèvement et l’exploitation du pôle de traitement des déchets, qui sort actuellement de terre à Pierrefonds. Le marché s’élève à 468 millions d’euros : 201 millions pour les travaux et 267 pour l’exploitation du pôle, baptisé Run’Eva, jusqu’en 2034.
Ileva a déjà déboursé 143 millions d’euros (dont 21 millions d’aides européennes) dans la construction du pôle, lancée en septembre 2021. En 2022, quand la CNIM – à qui avait été initialement attribué le marché – a fait faillite, le maître d’ouvrage avait pris la responsabilité de ne pas interrompre le chantier. Mais Paprec, qui reprenait alors les équipes et les activités d’exploitation de la branche énergie et environnement de CNIM, décidait de ne pas s’engager dans le projet réunionnais « aux conditions financières et techniques prévues », précise Stéphane Leterrier, directeur général adjoint du groupe français.
La facture totale va finalement s’élever à plus de 600 millions d’euros, au lieu des 400 millions. L’inflation est passée par là et Paprec a apporté quelques modifications au projet. Le groupe métropolitain a noué un partenariat avec Green Tropical Circle, l’entreprise du groupe How-Choong spécialisée dans le traitement des déchets végétaux : la PME entre à hauteur de 49% dans la société constituée pour l’exploitation du pôle, qui va créer 76 emplois.
Run’Eva se composera d’un centre de tri des ordures ménagères venues des communes du Territoire de l’Ouest, de la Casud et de la Civis (520 000 habitants, de La Possession à Saint-Philippe). Ceux qui pourront l’être seront recyclés, les biodéchets seront envoyés dans une unité de méthanisation. Le reste sera transformé en combustibles solides de récupération (CSR) et dirigé vers l’unité de valorisation énergétique conçue et construites par Paprec.
L’électricité produite servira à faire fonctionner le site mais sera surtout réinjectée sur le réseau EDF. Son tarif de rachat sera renégocié par Ileva avec la Commission de régulation de l’énergie, afin de tenir compte des nouvelles conditions du marché. Ileva attend d’autre par une cinquante de millions d’euros de subventions supplémentaires, de l’Ademe et de l’Europe.
Selon Mireille Maillot, directrice générale des services d’Ileva, les recettes de la revente d’électricité devrait permettre d’éviter une augmentation de la taxe sur les ordures ménagères payée par les habitants de l’Ouest et du Sud.
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