La Fedom demande une loi-programme pour les Outre-mer
Dans un courrier adressé aux partis politiques et à tous les candidats ultramarins aux législatives, la Fédération des entreprises des Outre-mer liste une série de priorités pour le développement de ces territoires.
Le courrier a adressé le 20 juin aux responsables des partis politiques et aux candidats ultramarins aux élections législatives par Hervé Mariton, président de la Fédération des entreprises d’Outre-mer, commence par pointer du doigt la dégradation de la conjoncture, la hausse des défaillances d’entreprises et la situation dramatique de l’économie néo-calédonienne.
La fédération patronale rappelle son attachement au dialogue et à l’association des forces économiques à la définition et au suivi des politiques publiques. « Penser puis appliquer une stratégie de développement en écartant les principaux acteurs est une faute politique, une aberration, qui conduit irrémédiablement à l’échec », estime-t-elle.
La Fedom demande une nouvelle fois le vote d’une loi-programme pour le développement économique des Outre-mer, qui définirait une vision de long terme ; elle souhaite dans le même temps l’adaptation des cahiers des charges des appels à projets ou des appels à manifestation d’intérêt à la maille des entreprises ultramarines.
Octroi de mer, apprentissage, exonérations : préserver ce qui marche
De même, l’organisation d’Hervé Mariton se positionne en fonction du maintien de dispositifs qui pourraient être remis en cause par un gouvernement en quête d’économies budgétaires. La Fedom est pour le maintien d’une politique de soutien à l’apprentissage, des dispositifs d’appui à la production locale, dont le différentiel d’octroi de mer, des exonérations de charges inscrites dans la Lodeom et des aides à l’investissement Outre-mer.
« Une importante partie de l’activité économique est aujourd’hui bridée par des délais de paiement excessifs, souligne enfin la Fedom, ainsi que par la complexité des procédures administratives et juridiques ». La fédération demande la simplification et l’allègement de la charge administrative des entreprises, la lutte contre les retards de paiement excessif des collectivités locales et des hôpitaux publics. Elle prône également l’expérimentation dans les Outre-mer de la stratégie du bon achat, déployée à La Réunion à l’initiative de la CPME pour donner leurs chances aux petites entreprises lors de l’attribution des marchés publics.
Add Comment
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.