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Les ambitions de La Réunion comme destination de congrès

La Nordev, qui gère le parc des expositions et des congrès de Saint-Denis, a obtenu en septembre 2014 sa certification aux 25 engagements de la charte Qualité et Développement durable de France Congrès. Une étape importante…

« Nous sommes un espace congrès qui peut répondre à des normes internationales comme la traduction simultanée. Et notre structure modulable nous permet aussi d’accueillir des formats très différents d’événements. » Mickaël Martin, directeur général délégué de la Nordev, société d’économie mixte qui gère le parc des expositions et des congrès de Saint-Denis, joue la carte de la flexibilité. Bien conscient des réalités d’un marché très segmenté. Au total, le parc, dénommé Auguste Legros (du nom d’un ancien député-maire de Saint-Denis), propose plus de 12 600 mètres carrés de surface couverte de plain-pied et 3 000 mètres carrés de surface extérieure. Un ensemble qui est formé de quatre halls, dont la taille varie de 2 000 à 5 000 mètres carrés, et d’une esplanade centrale. Il faut y ajouter, en étage, un espace séminaire et congrès et plusieurs salles modulables. Sans parler des espaces restauration à même d’accueillir jusqu’à 5 000 convives. Avec ses salles et espaces modulables, le parc peut accueillir des conférences de toutes tailles, qui peuvent aller de 50 à 2 000 personnes. Pour les gros congrès internationaux, la question qui se pose est plutôt celle de l’hébergement hôtelier à Saint-Denis et il est alors impératif d’éviter la haute saison touristique. En effet, on ne compte que 580 chambres classées dans le chef-lieu, sur un total de 2 120 pour toute La Réunion. Ce qui explique que le format le plus courant à ce jour se situe entre 200 et 400 congressistes. La Nordev peut aussi exporter ses services à l’extérieur du parc, comme ce fut le cas pour la conférence internationale Climat-Énergie, organisée au Domaine du Moca en juin 2014 pour le compte de la Région. 
 

Avec ses salles et espaces modulables, le parc peut accueillir des conférences de toutes tailles, qui peuvent aller de 50 à 2 000 personnes. - DR
Avec ses salles et espaces modulables, le parc peut accueillir des conférences de toutes tailles, qui peuvent aller de 50 à 2 000 personnes. – DR

Il faut noter que la Nodev fonctionne sans subventions publiques et se doit d’équilibrer son activité. Elle est gestionnaire du parc qui appartient à la CINOR (Communauté intercommunale du nord de La Réunion) et s’acquitte pour cela d’une redevance fixe et de redevances variables. Son taux d’occupation de 45% est à saluer puisqu’il se situe très nettement au-dessus de la moyenne françaisE qui n’atteint que 33%. Il faut savoir qu’un parc de référence comme celui de la Porte de Versailles se situe à 55%. Le gros de l’activité de la Nordev se réalise localement avec de grands rendez-vous annuels comme le salon de la maison, mais aussi une multitude d’événements privés, y compris des mariages. 

PROCHAINE ÉTAPE : LA NORME ISO 20121 POUR LES ÉVÉNEMENTS « DURABLES »

« Jusqu’à maintenant, La Réunion n’existait pas comme destination de congrès », reconnaît Mickaël Martin qui a bien l’intention d’y remédier tout en demeurant réaliste. « Il serait prétentieux de vouloir être un palais des congrès, mais nous avons une carte à jouer et notre certification à la charte de France Congrès devrait y contribuer. » Florence Verlisier-Huang s’est ainsi vu confier la responsabilité de développer le pôle congrès.
La certification à la charte Qualité et Développement durable de France Congrès, obtenue en septembre 2014, est l’aboutissement d’un travail qui a commencé en mars 2013 et a impliqué l’ensemble du personnel. Il s’agissait de répondre à 25 engagements répertoriés selon trois grandes principes : accompagner le client pour un événement réussi (15 engagements), communiquer et sensibiliser sur l’éco-responsabilité (6 engagements) et agir en faveur de la protection de l’environnement (4 engagements). On peut citer, par exemple, le tri sélectif et la valorisation des déchets, mais aussi les économies d’énergie et de matières premières. 
Mickaël Martin compte s’appuyer sur d’autres réseaux que France Congrès auxquels appartient la Nordev : l’UNIMEV (Union française des métiers de l’événement), l’ANAé (Association des agences de communication événementielle) et la Fédération des EPL (Entreprises publiques locales). De quoi se donner plus de visibilité en France et en Europe. 
La prochaine étape, pour la Nordev, sera d’obtenir la certification à la norme ISO 20121, nouvelle norme pour les événements « durables » qui fait référence depuis les JO de Londres en 2012. « Un challenge pour les trois prochaines années. »