Micro-méthanisation et multi-valorisation
À compter du 1er janvier 2024, tous les bio-déchets devront être valorisés dans des filières spécifiques, dit la loi. Il y a urgence, à La Réunion, à trouver des voies de valorisation ! Au-delà de l’animation de Synergie Péi, Marie-Jo Payet a justement créé sa start-up, Utopio, pour identifier et mettre en oeuvre des solutions adaptées au contexte réunionnais. Elle estime en avoir trouvé une chez Biobeebox, à Bordeaux. Cette jeune entreprise innovante a mis au point un outil conteneurisé de traitement des déchets organiques, aux multiples fonctions. Une fois broyés, les bio-déchets sont pasteurisés pour éliminer les pathogènes, puis envoyés dans un digesteur où ils perdent leur eau, utilisables en arrosage et en nettoyage après filtration. La partie solide est compostée et le biogaz issu de la digestion produit de l’électricité. Le tout sans nuisance sonore ni olfactive, dans un conteneur connecté, décliné en plusieurs tailles en fonction des volumes à traiter. Sur option, l’outil peut également intégrer des ruches et produire du miel !
« En Métropole, une Biobeebox absorbe déjà les bio-déchets des 40 écoles de la ville de Vitry », souligne Marie-Jo Payet, qui espère bien faire aboutir dans les prochains mois son premier projet d’installation d’un module, sur la ZAC de Bras- Montvert, à Trois-Bassins. La zone récemment agrandie accueille diverses activités, principalement agroalimentaires, produisant un gros volume de déchets. « Les communes de Cilaos et de l’Entre-Deux, qui sont obligées d’acheminer leurs déchets vers le littoral, sont également intéressées et des contacts ont été pris avec le gouvernorat de la Grande Comore, une chaîne hôtelière mauricienne, l’île Rodrigues… », ajoute Marie-Jo Payet.