HANS HERCHENRODER (MFD) : « Le port franc présente de nombreux avantages »
Hans Herchenroder, « Chief Commercial Officer » de Mauritius Freeport Development (MFD) détaille les activités de cet acteur majeur du port franc de Maurice et les avantages d’un régime qui facilite les échanges commerciaux.
L’Éco austral : Pouvez-vous nous rappeler les avantages du port franc mauricien pour une entreprise et les prestations proposées par MFD ?
Hans Herchenroder : La législation relative au port franc prévoit un ensemble de mesures d’incitations libérales et complètes pour les entreprises à la recherche d’une plateforme de stockage, d’assemblage et de redistribution rentable. Les entreprises opérant sous le régime port franc peuvent bénéficier d’avantages tels que l’exonération des droits de douane et de la TVA sur les marchandises et équipements importés, un taux préférentiel de 3 % d’impôt à l’exportation, la propriété étrangère à 100 % et la réduction des frais de manutention portuaire. La MFD offre de multiples solutions de Supply Chain adaptées à la demande de nos clients et partenaires grâce à ses plateformes de distribution et ses réseaux internationaux, ainsi qu’à son infrastructure dédiée à la logistique et à l’industrie servant de passerelle vers les marchés locaux, régionaux et internationaux. Nous appelons cela la MFD Gateway. Nos offres logistiques comprennent la gestion du fret international, le courtage en douane, l’entreposage à multi températures, le transport de conteneurs et la distribution à travers l’île. Nous proposons également les services de gestion de conteneurs, de location d’espaces de bureaux et d’entrepôts industriels, offrant ainsi à nos clients une assistance sur mesure et leur permettant de rester centrés sur leurs activités principales.
Le port franc fait face à une concurrence internationale, on parle notamment de Dubaï. Comment Maurice peut-elle se positionner sur
le marché ?
La différence principale réside dans le fait que Maurice faisant partie de l’Afrique bénéficie des accords commerciaux dont ceux du COMESA (Common Market for Eastern and Southern Africa), de la SADC (Southern African Development Community), de l’AfCFTA (African Continental Free Trade Area), mais aussi de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act) avec les États-Unis et de l’Interim Economic Partnership Agreement avec l’Union européenne. De plus, nous avons l’avantage de notre proximité physique avec l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe qui sont des marchés en pleine expansion. Cette proximité a un impact positif sur les coûts logistiques. L’attractivité du port-franc mauricien dépend aussi de la productivité du port.
Où en sommes-nous à l’heure actuelle ? Quels sont les projets pour l’améliorer encore davantage ?
La productivité reste un souci car elle est en dents de scie. Le port a trop tardé pour commander des portiques de dernière génération et, par conséquent, les plus vieux sont souvent en panne, affectant la productivité. Nous n’avons pas non plus assez de RTG’s (Rubber Tyred Gantry Cranes, ponts roulants – NDLR), ce qui fait que le ratio de RTG et portiques n’est pas optimal pour être efficient. Enfin, il y a le fait que l’activité portuaire reste un monopole est n’est donc pas sujette à la compétition qui aurait forcément fait bouger les choses à Port-Louis.
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